Air Tahiti signe une convention avec le Pays : les dessertes vont reprendre, les emplois préservés

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Air Tahiti reprendra ses dessertes le 7 juillet. Une convention a été signée ce mercredi entre la compagnie aérienne, le président du Pays et le ministre des Transports inter-insulaires Jean-Christophe Bouissou.

Publié le 01/07/2020 à 15:40 - Mise à jour le 01/07/2020 à 15:41

Air Tahiti reprendra ses dessertes le 7 juillet. Une convention a été signée ce mercredi entre la compagnie aérienne, le président du Pays et le ministre des Transports inter-insulaires Jean-Christophe Bouissou.

Après le confinement, la compagnie privée a repris peu à peu ses vols. Mais, en grande difficulté financière comme la plupart des entreprises, elle a annoncé qu’elle ne se rendrait plus dans 27 îles dont la desserte est déficitaire.

Le gouvernement, actionnaire à 14% de la compagnie, avait réagi de manière forte, menaçant de créer une nouvelle compagnie aérienne pour desservir toutes les îles.

Une rencontre entre le ministre des Transports inter-insulaires, le directeur Manate Vivish et le président du conseil d’administration de la compagnie James Estall avait eu lieu. Des solutions ont été évoquées pour une reprise totale des dessertes par Air Tahiti.

« J’ai proposé ce plan directement à la direction d’Air Tahiti la semaine dernière. Nous avons discuté sur une avance en compte courant d’associé. Je dois avouer que c’était une autre solution. Cette solution de versement d’une subvention de 450 millions de Fcfp a été finalement celle que nous avons adoptée au niveau du gouvernement en partant du principe que le Pays pourra toujours, dans le cadre des discussions entre actionnaires, apporter une participation supplémentaire au niveau de l’augmentation du capital », explique ce mercredi Jean-Christophe Bouissou.

Air Tahiti recevra donc une dotation du Pays de 450 millions en soutien. Mais il y a une contrepartie : « Il y a une contre-partie à la participation du Pays et y compris au niveau des fréquences donc le fonds de continuité territoriale qui sera mis en place au 1er janvier 2021, va permettre d’alimenter les déficits structurels constatés au niveau de certaines lignes mais ce sera au Pays quelque part aussi, de définir sa politique tarifaire. C’est une grande nouveauté parce que nous allons pouvoir enfin baisser les prix des billets sur certaines destinations et on vous dira en temps utiles quelles sont les destinations qui seront soutenues par le gouvernement (…) Le gouvernement a son mot à dire sur les fréquences et nous allons évidemment regarder en fonction des déficits constatés. On ne va pas non plus mettre à mal Air Tahiti d’ici le 31 décembre 2020 », souligne Jean-Christophe Bouissou.

Pour rappel, Air Tahiti prévoit de terminer l’année avec un déficit important « autour de 5 milliards ».

La compagnie explique qu’elle « offrira un service qui sera à proportion de la contribution du Pays qui est apportée aujourd’hui et on aura des fréquences qui ne seront peut-être pas tout à fait celles que nous avons connues mais on fera avec ce qu’on a. »

« On n’a pas demandé de niveau de contribution particulier. Ce qu’on a demandé c’est déjà qu’il y ai une reconnaissance de cette activité qui est une activité de service public que nous portons. Ce que nous avons demandé aussi c’est qu’ensuite le Pays s’exprime sur le format, le dimensionnement de ce service public que nous portons. Que veut le Pays en terme de désenclavement ? Quelles sont les fréquences qu’il veut. Quelles sont les destinations qu’il veut ? C’est au Pays à définir ces aspects là. Le Pays apporte sa contribution à hauteur de 450 millions, nous ferons en sorte qu’en face il y ai un service qui soit dimensionné à proportion de cette contribution. » déclare Manate Vivish.

L’aide du Pays permettra la reprise, certes, mais surtout, permettra d’éviter aux salariés de perdre leur emploi : « Ça évite des licenciements et ça c’est pour moi le second objectif qui est intéressant et qu’il faut retenir c’est que ça préserve l’emploi effectivement. Notre combat depuis le début de la crise covid c’est de faire en sorte que les personnels continuent de pouvoir travailler au sein d’Air Tahiti. Je l’ai dit, je le répète encore, c’est de la compétence que nous avons à Air Tahiti, de la haute compétence. Ces personnes-là sont précieuses pour la compagnie et il faut les garder, il faut les conserver dans l’entreprise. »

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