C’est l’histoire d’un pari réussi. Celui de la reconversion professionnelle de Pereava, ancienne prestataire touristique qui a fondé sur Moorea un institut dédié à la lutte contre les poux. C’est pendant le confinement qu’elle a mûri l’idée, concrétisée faute d’aide pour se lancer.
Pereava a donc investi et transformé la chambre parentale, en l’équipant du matériel nécessaire pour se débarrasser des indésirables : grandes loupes lumineuses, aspirateurs de cuir chevelu et peignes fins.
« Aux États-Unis, cela fait un peu plus de 10 ans que ce concept existe. Ils ont même des appareils pour tuer les poux. Je n’en voyais pas chez nous, et c’est pour quoi j’ai créé (son institut) ici » , à Moorea. Une initiative saluée par les parents, qui se sont fait tourner le mot. Rapidement, le bouche-à-oreille a fonctionné et a ramené ses premiers clients à Pereava.
– PUBLICITE –
« En tant que parents, on a ce devoir de prendre soin de nos enfants. (Les poux) c’est un fléau, parce que ça revient tout le temps. L’enfant souffre d’avoir ces poux, il faut le soigner. En tant que mère, je ne peux pas laisser mon enfant sans être soigné » , souffle une maman. « C’est traumatisant pour les enfants » , assure une autre.

Un an après son ouverture, l’institut d’Afareaitu est pris d’assaut. Il est même ouvert le dimanche pour les parents qui ne peuvent pas faire autrement. « J’ai eu une liste d’attente pour les vacances. Des mamans m’ont demandé si elles pouvaient venir, mais je ne peux pas prendre plus de trois ou quatre personnes par jour » .
En parallèle de son activité, Pereava aimerait améliorer la prévention dans les écoles, pour redonner confiance en eux aux enfants infectés. « Je veux faire en sorte que ça ne reste pas un tabou, clame-t-elle. C’est un gros problème de société » , tel que les enfants ont parfois simplement peur ou honte de dire à leurs parents qu’ils ont des poux. Pourtant, comme l’affirme Pereava, « les poux ne regardent pas que tu sois riche, pauvre, propre ou sale. Tout le monde peut avoir des poux » .
Sollicitée aux quatre coins de la Polynésie, l’entrepreneuse compte se développer sur Tahiti. Elle a reçu plusieurs demandes pour des formations.