Il reprend alors les paroles : « aux armes citoyens » et, toujours en tahitien, demande avec une pointe d’humour à l’auditoire si un conflit était en préparation. Il se met alors à chanter accompagné de son premier adjoint au ukulele, Robert Maker, une chanson paumotu (langue parlée dans l’archipel des Tuamotu NDLR) réécrite par les militants indépendantistes. Les nouvelles paroles critiquent l’argent qui détourne le peuple polynésien de ses valeurs fondamentales, telles que la famille, la terre ou encore la culture. Une chanson reprise par une partie de l’auditoire.
> L’Etat participe à hauteur de 20% au budget de la commune de Faa’a
Dès ses premiers mots, le représentant de l’Etat rappelle que « la Marseillaise n’est pas un slogan politique ». Il développe alors en rappelant que l’hymne français ne peut-être dénigré « ni dans un stade de foot, ni ici en Polynésie française ». En estocade René Bidal rappelle que l’Etat français « participe à hauteur de 20% au budget de la commune de Faa’a ».
Oscar Temaru assis à quelques mètres du pupitre se met alors à crier au Haut-commissaire que « l’argent peut se fabriquer, mais pas un pays ». Une allusion au combat politique d’Oscar Temaru de rendre la Polynésie indépendante. La joute verbale se termine alors lorsque René Bidal rappelle à Oscar Temaru qu’il ne l’a pas interrompu et qu’il devait maintenant respecter son temps de parole.
> 7 milliards pour le développement du secteur agricole polynésien
À l’issue, le Haut-commissaire a tendu la main à Oscar Temaru qui lui a également tendu la sienne. Une poignée de main de gentlemen suivie d’une tape virile du haut-commissaire dans le dos du maire de Faa’a. Comme pour signifier que l’incident était clos.
Sam Teinaore