On explique que le système économique que nous vivons n’est pas en place : on marche sur la tête, on a mis la charrue avant les bœufs. […] Il faut comprendre qu’un système économique, pour qu’il fonctionne, il faut des bases solides. Des bases solides, c’est le secteur primaire : l’agriculture, la pêche. Ensuite, on aura le temps de construire les murs. Et on peut ensuite parler du tourisme ou autres. Aujourd’hui on fait le contraire. On a vu le débat, on parle de tout sauf des véritables causes qui font que 55 % des Polynésiens vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Par exemple, la permaculture, c’est la base. Elle a l’avantage de pouvoir se pratique sur de petits terrains, même en pente et de pouvoir cultiver, d’élever aussi, sans pesticides, sans engrais chimiques/ Si on s’alimente bien, on est moins malade.
Vous estimez que le peuple doit être consulté pour toutes les grandes décisions du Pays…
Il y a plusieurs choses. Les gens doivent être consultés surtout quand on parle d’un investissement comme par exemple résoudre les grands problèmes sur la route. On va demander au pays s’il veut être endetté sur plusieurs années. On va demander au pays pour des opérations qui sont urgentes. On peut parler de la retraite. Il faut demander aux Polynésiens ce qu’ils veulent faire : soit augmenter les cotisations, soit augmenter le temps de cotisation soit diminuer la retraite.
A 11 jours du premier tour, pensez-vous créer la surprise au milieu des partis traditionnels du fenua ?
Alors, il se passe des choses incroyables lors des meetings. De plus en plus de gens viennent nous voir et nous écoutent. Nous étions une idée politique, nous sommes passés à un mouvement politique. Je pense que bientôt il faudra compter sur nous pour être une force politique.