Vidéo – Gaston Flosse: « Nous votons non pas pour le Front National, mais pour Marine Le Pen »

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Publié le 21/03/2017 à 9:07 - Mise à jour le 21/03/2017 à 9:07

« Le Tahoeraa a toujours été de droite et il n’est pas question pour nous de soutenir un candidat de gauche » se justifie Gaston Flosse. « Il n’y a que deux candidats de droite qui sont valables. Marine Le Pen et François Fillon », poursuit le chef du file du parti orange.

Revenant sur François Fillon, Gaston Flosse explique que celui-ci,  n’a pas pris en compte la demande du Tahoeraa, contrairement à Marine Le Pen qui a répondu aux attentes du parti autonomiste, et cela, « point par point à la profession de foi, et en nous donnant son accord sur le point le plus important, à savoir: le nouveau statut de Pays associé à la République. »

Plus exactement, la candidate frontiste a répondu à Gaston Flosse que concernant l’ élargissement du  statut d’autonomie de la Polynésie en Pays associé, cela suppose d’abord, « une révision de la constitution, (…) et qu’une telle évolution implique un accord des Polynésiens préalablement consultés à cet effet par référendum. »

Selon Gaston Flosse le soutien à Marine Le Pen n’engage le Tahoeraa que pour la Présidentielle, et non pour les législatives. « Aux législatives, nous présenterons nos candidatas, sous l’étiquette Tahoeraa. tout comme le représentant du FN à Tahiti, Eric Minardi présentera sa liste aux élections législatives. »

Petite nuance dans l’esprit de Gaston Flosse: « Nous votons non pas pour le Front National, mais pour Marine Le Pen. Pour son programme avant tout qui est le plus avantageux par rapport à celui de Fillon. »

Le premier point du programme du Front national qui aurait séduit l’ex homme fort de la Polynésie, c’est « que le ministère de l’Outremer soit un grand ministère et qu’à ce ministère soit rajouté celui de la Mer et qu’il sera placé sous l’autorité du président de la République, ce qui ne s’est jamais vu. Une idée extraordinaire pour la Polynésie » assure Gaston Flosse.

Quant à savoir si le choix de soutenir le Front National avait été difficile à expliquer aux militants du Tahoeraa, parti qui rappelons le, ne jurait que par Jacques Chirac, « le grand frère », et dont son leader Gaston Flosse est l’un des membres fondateurs du RPR: « C’était facile, car nous avons été rejetés d’abord par Nicolas Sarkozy, puis Juppé nous a envoyé balader, et Fillon n’a pas voulu de nous. »

Lorsqu’un journaliste lui fait remarquer que sa candidate lors du premier débat télévisé qui s’est tenu lundi soir, a déclaré vouloir abroger l’apprentissage des langues régionales à l’école pour favoriser le français et donc mettre à mal l’apprentissage du tahitien à l’école, « C’est faux » coupe Gaston Flosse, reprenant là sa phrase fétiche.

« Ce ne sont pas les langues régionales, mais les langues des Syriens, des Libyens et des migrants qui sont venus en France. Mais pas les langues régionales, au contraire ». D’après le chef de file du Tahoeraa, « Dans le projet qu’elle m’a envoyé, Marine Le Pen octroie une place importante aux langues polynésiennes ».

Une légère dissonance toutefois dans ce vote à l’unanimité pour soutenir la candidate FN, celle de Vincent Dubois, cinquième vice-président du Tahoeraa, et candidat aux législatives. Ce n’est pas qu’il se soit prononcé contre le soutien de son parti au FN, il a voté pour, mais il l’a fait par « solidarité ».

« J’avais prévu de m’abstenir, j’avais fait part de mon désaccord pour soutenir le FN, mais force est de constater que le seul programme pour la Polynésie française émane du Front national. Et donc par solidarité, avec ma famille politique, j’ai décidé de soutenir ce choix qui est un choix pour la Présidentielle uniquement. »  

Et de répéter à l’instar de Gaston Flosse, comme pour se justifier : « ce n’est pas un soutien au Front National, c’est un soutien au programme qu’a validé Marine Le Pen pour la Polynésie française. »  Et selon lui, pas d’ambiguïté, Marine Le Pen a bien compris le message. « C’est ce qui lui a été dit et lui sera dit. »
 

Rédaction Web avec Esther Parau-Cordette

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