UNOC3 : le Tavini dénonce un « apartheid diplomatique »

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La Conférence des Nations Unies sur les océans, qui se déroule actuellement à Nice, ne convainc pas le Tavini Huiraatira. Ce mardi, les cadres du parti indépendantiste ont dénoncé un « apartheid diplomatique » dont fait l’objet le fenua, selon eux. Ils déplorent que la voix de la Polynésie soit portée par la France et réclament « un siège légitime ».

Publié le 12/06/2025 à 8:06 - Mise à jour le 12/06/2025 à 14:51

La Conférence des Nations Unies sur les océans, qui se déroule actuellement à Nice, ne convainc pas le Tavini Huiraatira. Ce mardi, les cadres du parti indépendantiste ont dénoncé un « apartheid diplomatique » dont fait l’objet le fenua, selon eux. Ils déplorent que la voix de la Polynésie soit portée par la France et réclament « un siège légitime ».

Les cadres du Tavini Huiraatira sont déçus. Ils espéraient une réelle tribune à l’UNOC3 pour faire entendre leur voix en matière de gestion des espaces maritimes.

Malgré la présence, sur place, du président du Pays, et d’une importante délégation venue du fenua, les indépendantistes disent regretter que les peuples insulaires soient relégués au second plan. Convié par le maire de Nice, où se déroule la conférence, le président de l’Assemblée a ainsi décliné l’invitation.

 « On aurait pu quand même reconnaitre la prédominance de la ZEE polynésienne puisqu’elle représente 40% de la ZEE française. Mais non. C’est la minorité qui va prendre la parole au nom de celui qui possède ces 40% », a regretté Antony Gèros.

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« Même pour les aires marines protégées, nous n’avons pas la compétence. Il faut demander à l’Etat : ‘est-ce que vous êtes d’accord de pousser les limites à 13 ou 15 milles et les Hakaiki à 30 milles’ », a-t-il ajouté.

Pour ne pas être relégués au rang de spectateurs, les cadres du parti comptent proposer, ce jeudi, lors de la 5ème plénière de la session administrative de l’Assemblée, la création d’une commission d’enquête.

Elle sera chargée de recueillir tous les éléments d’information relatifs aux enjeux géostratégiques, environnementaux, économiques et financiers de la Polynésie et de sa Zone Économique Exclusive.

« Il faut que l’on fasse un travail d’exploration et d’évaluation pour qu’on sache exactement ce que contiennent nos fonds marins et qu’on sache comment les exploiter à long terme », a indiqué le président du Tavini, Oscar Temaru.

« C’est l’État qui a les sous-marins, c’est l’état qui a les centres de recherche. Il a tous les moyens de prospecter la ZEE qui lui appartient. Donc, demain, on va créer cette commission pour poser un certain nombre de questions à l’État », a de son côté expliqué Antony Gèros.

En parallèle à cette commission, la majorité prépare une résolution pour reconnaître le rôle stratégique de la Polynésie française dans la gouvernance internationale des océans. Et pour affirmer son droit à une représentation directe dans les enceintes décisionnelles océaniques mondiales. Résolution qui sera déposée au retour des représentants actuellement à Nice.

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