Tepuanui Snow a plusieurs casquettes. Président de la fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement public; membre du Conseil économique social et culturel; ex porte-parole du parti Orange, c’est la première fois, qu’il conduit une liste dans le cadre d’une élection municipale. Ia ora Arue rassemble une équipe qui souhaite faire bouger la commune.
Tepuanui Snow, qu’est-ce qui vous a incité à monter votre propre liste?
« Ma principale motivation c’est d’une part un constat : celui qu’une grande majorité de la population et moi dressons des politiques générales, et des hommes et des femmes politiques qui ont dirigé cette vie politique depuis 20 ans. Mon expérience professionnelle acquise ces dernières années m’a également incité à me lancer: un parcours professionnel ancré dans les institutions. Et enfin, mon parcours associatif.
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« Si on ne fait pas de politique, on doit sans arrêt se battre pour faire aboutir ses projets »
« C’est face à ce constat que j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes, et de me lancer en politique: pour arrêter de subir! Arrêter de se plaindre parce-qu’on n’est pas satisfait de la manière dont les choses sont faites. Je n’ai rien à perdre, j’ai tout à gagner! »
« Arue, une ville où il fait bon vivre », c’est le slogan de la commune. Vous vous y sentez bien?
« Arue est une ville dortoir, aujourd’hui, malheureusement. Je constate que le bilan de Philip Schyle n’est pas celui qu’il présente dans le cadre de sa brochure en papier glacé. Nous sommes restés dans l’ombre de Boris Leontieff depuis les 18 dernières années. Aucun projet n’est l’empreinte de Philip Schyle. C’est un maire, qui depuis 18 ans, n’est pas proche de sa population. La proximité : il ne sait pas ce que c’est! Lorsqu’on l’entend parler des matahiapo : c’est une fois l’an! A côté de ça : il y a nombre de rendez-vous manqués. Quand la population se rend à la mairie pour rencontrer le maire, on lui dit qu’il est à l’Assemblée. Et à l’Assemblée, on dit qu’il est à la mairie! La ville n’est aujourd’hui plus en adéquation avec la population ».
« Ca me fait doucement rire quand j’entends que Arue est une commune où il fait bon vivre! Pour moi, Arue, depuis 18 ans, n’a pas changé. La route territoriale est toujours aussi tristement morose. Le projet de végétalisation des murs qui avait été lancé par Boris Léontieff n’aura jamais vu le jour avec le maire, ni le marché, ni combien d’autres projets… Le rapport de la Chambre territoriale des comptes est particulièrement incisif à l’égard de la gestion qu’il considère comme « myope » du maire actuel: un PGA qui n’a jamais été fait depuis 1992, un réseau de canalisations totalement vétuste, un manque de pilotage technique des personnels communaux, et combien d’autres sujets! Aujourd’hui, la chambre territoriale des comptes dénonce le fait que la commune ait décidé de confier à une SEM la maîtrise d’ouvrage de l’aménagement des trois hectares des terrains militaires, alors que si la mairie gardait la capacité de pouvoir gérer, elle pourrait bénéficier de subventions de la part de l’Etat et du Pays. Pourquoi s’en priver? C’est dommage! »
Qui compose votre équipe?
« Ia ora Arue est une équipe qui pour la très grande majorité n’a jamais fait de politique au premier plan. Hormis une personne qui a été représentante à l’Assemblée, les autres sont des novices. Ça a l’avantage d’apporter un regard totalement neuf, totalement nouveau, sur la manière dont il faut faire de la politique. C’est la raison pour laquelle je peux dire que nous plaçons l’intérêt général au cœur de nos préoccupations. Nous avons avec nous 8 chefs d’entreprise: tous des enfants de Arue. On a des personnes qui n’ont pas de travail, des personnes qui sont au RSPF, des mamans qui font des firifiri et les vendent, pour donner à manger à leurs enfants… la réalité du terrain, je l’ai souhaitée au sien de mon équipe pour me rappeler tous les jours comme la vie peut-être difficile, et me rappeler, si un jour je l’oublie, de quelle population est composée la commune. »
Si vous êtes élus, que comptez-vous mettre en place?
« Notre programme est axé autour de 4 grands projets. Tout d’abord l’emploi. On se rend compte que de nombreux jeunes de Arue n’ont pas de travail. Il faudrait mettre en place un projet d’aménagement et de développement économique sur les terrains militaires, mais également sur la partie côté mer, là où se situent le stade, la marina, et le motu. Ça va être un projet d’aménagement et de développement qui va combiner à la fois le développement des terrains militaires et de ce front de mer ».
« Le deuxième point, c’est la jeunesse: Au travers d’actions de soutien et d’accompagnement à l’égard de ce que font aujourd’hui les confessions religieuses en terme d’accompagnement. Le fléau de l’ice, aujourd’hui, est terrible, et il faut que la commune s’atèle à lutter contre ce fléau, en venant en soutien de l’ensemble des actions qui sont d’ores et déjà réalisées ».
« Notre troisième projet est la création d’une route de désenclavement qui partirait de Tefaaroa, et qui rejoindrait le rond-point du Radisson. Ce qui permettrait de développer l’ensemble du foncier à la fois communal et privé. On voudrait construire un tunnel en dessous du rond-point de Erima, qui concentre les embouteillages, quand ceux qui viennent de Erima et ceux qui viennent de Mahina se rencontrent… Donc, une route de désenclavement« .
« Enfin, nous souhaitons prôner la valorisation des sites culturels et historiques de Arue, par le biais de la création des sentiers de la mémoire. Aujourd’hui, on a l’impression que le seul site historique que nous avons, c’est le musée James Norman Hall, or, on a deux marae, le cimetière de la famille Royale, le tombeau du Roi, le bain de la Reine, le bain du Roi… on veut les valoriser, et on veut que les enfants de nos écoles les connaissent à l’issue de leur scolarité ».