« L’assemblée de la Polynésie a encore une fois été le théâtre de la guerre de tranchées que mène la majorité en son sein », écrit A Ti’a Porinetia. « Après avoir convoqué la Commission permanente avec un ordre du jour, après avoir fait venir des élus des îles, le groupe Tahoeraa Huiraatira a voté contre son propre ordre du jour, sans explication et clos la séance à peine commencée sans donner la possibilité aux représentants présents de s’exprimer. »
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À l’annonce du report de la séance, plusieurs élus venus des îles spécialement pour l’occasion, se sont indignés. « En plus de l’importance et de l’urgence de certains dossiers, il faut souligner le coût qu’engendre pour notre institution et le contribuable polynésien l’organisation d’une séance annulée en dernière minute : prise en charge des billets des élus des îles, coût de la retransmission en direct de la séance par un prestataire extérieur, aménagement spécifique de la salle… », s’insurge le parti de Teva Rohfritsch.
« À Ti’a Porinetia dénonce vivement la situation que nous fait subir la majorité depuis quelques mois. La Polynésie est spectatrice de ce cirque pathétique qui ne fait pas avancer les dossiers de fond.
Ce n’est pas pour cela que les électeurs nous ont élus. Ils attendent de la responsabilité et de la maturité de la part de leurs représentants. Ce n’est malheureusement pas l’image que nous renvoie le groupe majoritaire.
Sommes-nous repartis pour une nouvelle période d’instabilité alors que Gaston Flosse garantissait le contraire au lendemain des élections territoriales de 2013. Avec 38 élus du côté de la majorité, on pouvait espérer la stabilité, mais c’était sans compter le refus de Gaston Flosse d’accepter que quelqu’un d’autre que lui dirige la Polynésie ». Le parti appelle le président de la Polynésie et son prédécesseur à régler « une bonne fois pour toutes leurs querelles intestines, car le gouvernement doit pouvoir faire avancer les dossiers et redonner confiance aux acteurs économiques et sociaux.
Que les élus du Tahoeraa prennent leurs responsabilités ! Ça suffit ! »