Municipales de Arue : Tepuanui Snow veut « utiliser les sites militaires » pour développer l’économie

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Au cœur de son programme, la redynamisation de la commune, à moyen terme en exploitant les richesses de Arue sur le plan culturel et environnemental. Tepuanui Snow vise un projet plus ambitieux : la réalisation d’une route de désenclavement de la vallée de Tefaaroa.

Publié le 21/01/2022 à 13:07 - Mise à jour le 22/01/2022 à 8:48

Au cœur de son programme, la redynamisation de la commune, à moyen terme en exploitant les richesses de Arue sur le plan culturel et environnemental. Tepuanui Snow vise un projet plus ambitieux : la réalisation d’une route de désenclavement de la vallée de Tefaaroa.

Dernièrement, le Conseil d’Etat a invalidé vos comptes de campagne ce qui vous a valu trois mois d’inéligibilité. Vous avez aussi eu des difficultés à constituer votre liste. Qu’est-ce qui vous anime à chaque fois ?
« Vous savez, servir l’intérêt général. Ça remontre déjà à plusieurs années. Avec quelques amis, dès 2007-2008, nous étions déjà extrêmement impliqués dans la vie associative. Notamment dans le cadre du Rotaract club dont nous avons été les membres fondateurs. Au travers de nombreuses actions qui ont été mises en place en faveur de nos familles les plus démunies. Et puis après comme vous le savez, au travers des associations de parents d’élèves où depuis 2013 et 2014 lorsque j’ai pris la tête de la fédération, eh bien mon combat a toujours été de défendre les enfants. Et puis après il y a le parcours professionnel qui a été à chaque fois dans le milieu politique depuis de très très nombreuses années. Comme vous le savez, en 2018, j’étais porte-parole d’un très grand parti. Et aujourd’hui ça coulait de source que je prenne la tête d’une liste avec, entouré de quelques amis, que nous allions convaincre la population que nous pouvions porter le changement . »

Vous partez sans étiquette politique contrairement à vos adversaires.
« C’est une liste apolitique et intègre. Et nous souhaitons porter des changements à Arue au travers d’un programme qui se veut être proche de la population. Qui veut mettre l’emploi, la jeunesse, l’information au coeur de notre programme. La proximité est bien évidemment au coeur du système puisque malheureusement, eh bien les instances dirigeantes de la commune, pendant plusieurs années n’ont pas été présentes, en tout cas en contact avec la population. C’est d’ailleurs aujourd’hui un point de revendication de la maire sortante qui aujourd’hui dit ‘je suis présente’. Et il n’y a pas que être présent. Il faut également oeuvrer et faire des actions concrètes en terme d’investissement auprès de la population. Et j’espère que la population s’en rend compte. »

Justement, l’axe principal de votre programme c’est la redynamisation de la ville avec à court terme, l’exploitation des atouts de Arue. Vous parlez des deux ‘poumons’, terre et mer…
« C’est ça. J’aime bien comparer la ville de Arue à deux poumons que sont la montagne et la mer. Et le coeur de la ville qui est aujourd’hui vide, sans vie. Il s’agit aujourd’hui, au travers des sites militaires qui sont rétrocédés à la commune, de pouvoir faire revivre ce coeur de Arue qui est resté inexistant et inerte depuis des années. C’est notre principal objectif : utiliser ces sites militaires dans le cadre de développements économiques en faveur de la population et créateur d’emplois. »

Vous avez aussi un grand projet : le désenclavement de Tefaaroa. Concrètement ça représente quoi ?
« La commune de Arue est organisée de manière triangulaire avec un littoral qui est très court. En revanche, avec des terrains et du foncier extrêmement importants dans les montagnes. Il s’agit effectivement de créer une route de désenclavement qui va partir du rond point de l’ex Radisson, jusqu’au rond point de Tefaaroa. Voir avec le Pays de quelle manière ça peut se faire. Il faut se débarrasser des fourmis de feu qui ont aujourd’hui investi tout ce foncier et faire en sorte que les propriétaires fonciers et propriétaires de Tefaaroa puissent récupérer des terres qui aujourd’hui sont inaccessibles. »

Un mot sur votre liste, vos colistiers. Vous avez eu des difficultés à réunir le nombre nécessaire. Ce sont des personnes qui représentent la société civile ?
« Ce n’est pas que nous avons eu des difficultés. C’est plutôt qu’en fait, il s’agit de trouver les bonnes personnes. Et je pense que pour n’importe quel homme politique qui souhaite constituer une liste, ce n’est jamais facile. Et puis après, vous savez, lorsque vous n’êtes pas une grande formation politique, forcément, les gens sont tout de même un peu craintifs. Et surtout les gens sont aujourd’hui tellement dégoutés des hommes et des femmes politiques qui nous gouvernent depuis de nombreuses années, qu’ils n’osent même pas y mettre le doigt. Et c’est bien la raison pour laquelle j’essaie de leur dire ‘impliquez vous’ parce que si nous ne devenons pas acteurs de notre commune, de notre cité, eh bien nous laissons les autres faire et ça veut dire que nous décidons de subir. Ia ora Arue a décidé de ne plus subir et de prendre le taureau par les cornes. »

Ce n’est pas un hasard d’avoir choisi les hauteurs de Erima pour organiser votre première réunion publique. Il s’agit de parler de l’accession à la propriété.
« Eh bien ça c’est un problème qui date. Depuis Boris Leontieff déjà. or, on le voit bien, les deux maires qui nous ont précédé n’ont rien fait pour permettre l’accession à la propriété en tout cas des locataires qui souhaitent aujourd’hui devenir propriétaires de leur logement. Il s’agit pour la commune, de discuter avec l’OPH, de discuter avec le Pays pour permettre la remise en conformité de l’ensemble des logements et cela c’est quelque chose qui peut être fait assez rapidement. Je ne comprends pas pourquoi ça n’a pas été fait. »

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