Les maires veulent se faire entendre

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Les maires de Polynésie montent au créneau suite aux récentes déclarations ou initiatives du gouvernement. Modifications des rythmes scolaires, éventuelle réduction du FIP... les communes se sentent mises sur le banc de touche par l’exécutif.

Publié le 21/03/2024 à 18:20 - Mise à jour le 22/03/2024 à 12:03

Les maires de Polynésie montent au créneau suite aux récentes déclarations ou initiatives du gouvernement. Modifications des rythmes scolaires, éventuelle réduction du FIP... les communes se sentent mises sur le banc de touche par l’exécutif.

Durant près d’une demi-heure face aux médias, le président du syndicat pour la promotion des communes (SPCPF) et son Vice-président l’ont martelé : le gouvernement doit associer les maires à ses projets. Les tavana se sentent écartés. Ils assurent n’avoir jamais été consultés sur les rythmes scolaires prévus à la rentrée prochaine. Un sujet qui concerne pourtant les municipalités qui gèrent les infrastructures et le transport scolaire, les cantines et les employés des écoles… « Les communes sont très sensibles à l’avenir de nos enfants, souligne Simplicio Lissant, vice-président du SPCPF. Et derrière, bien sûr, il y a les parents. Bon nombre des parents travaillent. Que vont devenir les enfants en dehors de ces heures ? C’est là que les communes peuvent intervenir. En matière d’intervention, il faut des partenaires. Il faut mobiliser bien sûr les parents, mais aussi toutes les associations qui peuvent travailler au côté de la commune, nos collectivités, mais aussi les moyens du Pays. C’est là où il n’y a pas de discussion. On est un peu dans le flou. On a besoin de creuser les choses, discuter pour définir les rôles de chacun de manière à être prêts lorsqu’on va mettre en place. »

L’annonce faite par le ministre de l’Économie, Tevaiti Pomare, sur la diminution du FIP si sa loi fiscale est annulée par le Conseil d’état, a aussi fait sortir les maires de leurs gonds. Les communes ont besoin de cette enveloppe pour répondre aux attentes de leurs administrés. « Bien sûr ça nous inquiète, mais ce que je voudrais rappeler c’est qu’à l’époque déjà en 2013, il y a eu une décision du Conseil d’état qui fixait les conditions d’octroi des financements du Fonds intercommunal de péréquation qui est basé sur le vote du budget (…) En tant que maire qui siège à l’assemblée, je serai très attentif à ce collectif budgétaire pour voir les propositions du gouvernement et les impacts éventuels pour les communes. »

Les tavana attendent aussi du gouvernement qu’il anticipe et agisse autant que possible pour que les tarifs de l’électricité des ménages ne flambent pas dans les prochains mois.

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