Le 10 février dernier, Tahiti Nui Télévision dévoilait en exclusivité le programme de Marine Le Pen pour la Polynésie. Dans ce programme, l’organisation d’ici 10 ou 15 ans d’un référendum d’autodétermination. Le Front national polynésien ne souhaite pas que la Polynésie se détache totalement de la France mais qu’il y ait une évolution dans leurs relations. Éric Minardi évoquait alors le statut de pays associé, un projet qui fait partie du programme du Tahoeraa Huiraatira.
Le 10 février également, Tahiti Today a publié un échange de courrier entre Marine Le Pen et Gaston Flosse. Dans sa lettre, le président du parti orange estime que Marine Le Pen est, « la seule candidate à porter aussi haut les couleurs de l’Outre-mer ».
Tout semble indiquer un probable soutien du parti de Gaston Flosse à Marine Le Pen. D’autant que le parti d’Édouard Fritch, le Tapura Huiraatira, a réaffirmé son soutien à François Fillon.
« Le président par intérim des Républicains, Monsieur Laurent Wauquiez, s’était engagé à transmettre au Tahoera’a Huiraatira un projet de protocole d’association qui prévoyait d’accorder à notre formation la représentation exclusive des Républicains en Polynésie française. Monsieur François Fillon, que le Tahoera’a Huiraatira a soutenu pour le second tour de la primaire de la Droite et du Centre, n’a pas souhaité donner suite à ces engagements et il a rejeté le Tahoera’a Huiraatira pour s’allier avec le Tapura qui avait fait campagne contre lui. Ce faisant, le candidat à l’élection présidentielle des Républicains a redonné sa liberté au Tahoera’a Huiraatira, qui est en réflexion », explique le parti orange dans son communiqué.
Le Tahoeraa assure pour autant avoir « transmis la profession de foi de ses candidats aux élections législatives, aux deux candidats de la Droite en course pour l’élection présidentielle : Monsieur François Fillon, candidat des Républicains, et Madame Marine Le Pen, candidate du FN. Il attend à présent d’eux qu’ils se prononcent sur le programme et les ambitions que le Tahoera’a Huiraatira porte pour le redressement et l’avenir de la Polynésie française. En tout état de cause, ce seront les instances dirigeantes du parti qui prendront la décision le moment venu. »
Le communiqué du Tahoeraa Huiraatira :