Pascale Haiti, compagne du président Gaston Flosse convoquée ce mercredi matin à la Direction de la sécurité publique (DSP) a été placée en garde à vue. Le Parquet la soupçonne de détournement de fonds et de biens publics. Suite au départ de Gaston Flosse de la Présidence en septembre dernier, les enquêteurs se sont aperçus que de la vaisselle et de l’argenterie avaient disparu. Aujourd’hui, ils ont perquisitionné à l’ancien domicile de Gaston Flosse à Erima, ainsi que dans les locaux de l’Assemblée et y ont retrouvé de la vaisselle et de l’argenterie. Le montant de ces objets est estimé à 4 millions de Fcfp. Ils ont été restitués à la Présidence du Pays, puisque considérés comme biens publics.
Dans un communiqué, le Tahoeraa précise que « les policiers agissent sur instruction du procureur de la République dans le cadre d’une plainte initiée par ce dernier ».
Toujours selon le communiqué, ces faits « sont censés entrer dans le cadre de l’enquête sur la situation de Gaston Flosse à l’assemblée ». pour le Tahoeraa, l’enquête « déborde bien au-delà de ce cadre. La seule explication, une fois de plus, est la volonté de vouloir humilier le président et son entourage direct ».
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Le parti de l’ancien président prend pour exemple une autre enquête : « dans le cadre d’une précédente affaire, Pascale Haiti, sur instruction du juge d’instruction, avait été détenue à Versailles durant 11 jours avec impossibilité d’être visitée par un avocat, avant d’être ramenée à Papeete entre quatre gendarmes et accueillie au pied de l’avion par un escadron entier, comme si elle était une terroriste. Elle a depuis gagné sa procédure en dédommagement engagée contre l’Etat ». Le Tahoeraa appuie encore son propos : « plus récemment le fils du président, Réginald Flosse, lui aussi placé en garde à vue et sous contrôle judiciaire s’est vu interdire de parler à son père durant six mois, avant que le juge d’instruction ne lève cette contrainte. Là encore, le dossier s’est révélé dépourvu de tout fondement, la chambre d’instruction venant d’annuler sa mise en examen faute d’indices graves et concordants. Que dire de la pantalonnade judiciaire qui voit le parquet renvoyer devant la Cour d’appel en janvier prochain l’affaire Haddad-Flosse alors que cette même Cour d’appel a annulé toute la procédure ? », s’interroge le Tahoeraa dans son communiqué.
Pour le Tahoeraa, « ce qui se passe à nouveau aujourd’hui relève à proprement parler de harcèlement judiciaire » et « le procureur de la République outrepasse ses prérogatives et multiplie les abus de procédures. »
Enfin, pour le parti orange, « on peut s’interroger sur la coïncidence entre la poursuite de cet acharnement judiciaire, et la résolution récemment votée à l’assemblée sur la responsabilité de l’Etat dans la restitution des atolls. Ces circonstances font de Gaston Flosse l’homme à abattre par tous les moyens ».
Retrouvez le communiqué en intégralité ici :