La France était absente à l’ONU. Mais pour Edouard Fritch « elle ne se désintéresse pas du sujet. L’État a toutes ses raisons. Cette réinscription de la Polynésie sur la liste des pays non autonome s’est faite à son insu. Il y a une réaction. Il fallait s’y attendre. Mais j’ai rencontré l’ambassadeur à New York et je lui ai demandé que l’année prochaine, il vienne au moins me soutenir. Je suis seul contre 16 indépendantistes qui viennent insulter l’État. »
Autre sujet : la desserte des Australes. Le maire de Tubuai Fernand Tahiata a dénoncé une gestion politique de la crise. Le ministre de l’Equipement Luc Faatau s’est rendu sur l’île cette semaine alors que le maire était justement en visite à Papeete. Edouard Fritch « ne savait pas » que le maire était à Papeete. « Je pensais qu’en période de crise, il resterait auprès de sa population. Il a trouvé que c’était plus urgent de venir à Papeete. »
Le président assure que le Pays fait tout pour répondre aux besoins des habitants. Comme Luc Faatau, Edouard Fritch déclare que Fernand Tahiata n’appelle pas le Pays, qu’il sait qu’il y a du gazoil à Tubuai. « Au ministère de l’Equipement ils ont 16 000 litres en stocks. Il travaille à l’Equipement, donc il le sait forcément. Mais il ne nous appelle pas. Il ne mobilise rien sur place. »
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Sujet politique : les élections territoriales. Jaquie Graffe a menacé de quitter le Tapura s’il n’était pas en tête de liste. « Nous nous sommes réunis en séminaire. Je leur ai demandé de réfléchir d’abord sur ce que l’on va dire aux populations, faire un bilan, préparer un programme. Nous avons jusqu’à décembre pour le faire. À partir du mois de décembre, chaque section de la circonscription réfléchira à ses candidats », explique Edouard Fritch qui assure ne vouloir se séparer de personne et en appelle à la « sagesse de tout le monde, et surtout des plus anciens ».
Le Pays a saisi en août l’Autorité Polynésienne de la concurrence pour l’aider à répondre à Viti et Vodafone qui veulent développer leurs activités. L’autorité de la concurrence recommande l’ouverture du marché. Edouard Fritch et son gouvernement doivent examiner l’avis de l’Autorité polynésienne de la concurrence ce vendredi au cours d’un conseil interministériel. Pour le président du Pays, il faut une concurrence, mais « à armes égales ». « Nous observons que Vini est présent partout : à Tahiti, aux îles Sous-le-Vent, aux Australes, aux Tuamotu, aux Marquises… Vodafone n’a pas encore déployé son réseau. Et un troisième opérateur nous arrive aujourd’hui. Qu’il y ait de la concurrence, mais à armes égales : c’est-à-dire que l’utilisateur de téléphone de Puka puka puisse avoir les deux réseaux et un choix sur sa téléphonie. (…) Je suis très soucieux de l’équilibre économique de la téléphonie chez nous. » A l’issue du conseil interministériel, le Pays devrait donner sa réponse aux deux opérateurs. Selon la loi, le délai d’instruction des dossier est de quatre mois. La date butoir est donc le 8 octobre, à savoir ce dimanche.