Parmi les questions à l’ordre du jour, seul le DOB a commencé à être étudié.
Teva Rohfritsch, vice président, a présenté les actions et objectifs du gouvernement. Sa principale priorité? La croissance de l’emploi.
Il indique que le SEFI enregistre, pour 2016, 17% d’offres d’emplois supplémentaires. Principalement dans le tourisme et l’hôtellerie.
Les orientations budgétaires du gouvernement prévoient une enveloppe majorée de 4 milliards de francs pour le fonctionnement et de 27 milliards de francs pour le financement du régime de solidarité. Le désendettement est également mis en avant. Quant à la prévention : 600 millions financés par des taxes sur certains aliments sont prévus.
« La situation va mieux et nous nous en réjouissons », indique Teva Rohfritsch. « Ca ne veut pas dire que tous les problèmes sont réglés. Il y a encore beaucoup de travail. Le gouvernement va poursuivre son effort en matière de soutien de l’activité économique et de l’emploi l’année prochaine. Ce sont ses deux priorités. Nous mobiliserons tous les moyens à notre disposition. Nous allons continuer à réduire les dépenses de fonctionnement de l’administration, nous n’allons pas recourir à de nouvelle embauches dans l’administration. Nous allons consacrer le mieux-être économique au soutien à l’activité et à l’emploi. (…) Il y aura des dispositifs renforcés en faveur de la création d’emploi. Nous avons pu obtenir plus de 1200 créations nettes d’emplois cette année. Plus de 2000 entreprises se sont crées, ce sont des taux jamais enregistrés depuis 10 ans. Nous allons continuer à aider ceux qui veulent créer leur propre emploi, et ceux qui souhaitent accéder à l’emploi salarié. Les dispositifs de solidarité seront aussi renforcés pour aider les plus démunis ».
Pour Tony Geros , Président du groupe UPLD à l’Assemblée : « Il n’y a pas grand chose à dire puisque nous sommes en fin de mandat, et le temps qu’il nous reste compte tenu de la date des élections, n’est pas susceptible de permettre au gouvernement de définir de réelles orientations budgétaires. On est dans un schéma classique de présentation d’un débat d’orientation budgétaire sans véritable conscience ni âme. »
La campagne électorale, elle, a déjà commencé… comme l’illustre l’un des échanges de cette matinée. « Permettez -moi tout d’abord de féliciter le président Edouard Fritch, le vice-président Teva Rohfritsch, mesdames et messieurs les ministres, leurs équipes, et l’ensemble de leur administration pour leurs éléments hautement positifs… » des propos signés Gilda Vaiho-Faatoa, non inscrite mais nouvellement membre de la République en marche Polynésie, dont la teneur ont retenu l’attention du président du Pays : « Je voudrais remercier Gilda. Dès qu’elle a quitté le Tahoera’a, elle est devenue vachement sympathique! »
« Depuis fin 2014, et à l’instar du coucou, cet oiseau bien connu qui va squatter le nid de l’autre pour y pondre ses oeufs, vous avez, avec un certain talent, il faut le reconnaître, parasité tant que faire se peut le nid politique du Tahoera’a Huira’atira, le programme politique du Tahoera’a Huira’atira, et détourné de leurs engagements nombre de ses élus auxquels les polynésiens avaient pourtant fait confiance », a déclaré la représentante orange Teura Iriti. « Si pour Aristote, l’Homme est un animal politique… reste néanmoins à savoir quel animal est finalement le plus dangereux : le Vieux Lion ou le coucou? «
La réponse de Teva Rohfritsch ne s’est pas fait attendre : « Le Tahoera’a n’a pas parlé des orientations budgétaires, le Tahoera’a ne vient rien proposer. Le Tahoera’a ne prend jamais aucune initiative parlementaire, ne propose aucune loi. Finalement, je me demande qui est le coucou : celui qui passe sont temps à piailler, ou celui qui travaille. Nous on est au travail. «
Et Edouard Fritch de conclure : « Moi j’ai un nid, il n’y en a qui n’ont pas de nid, et je suis fier d’être un coucou! Tous ceux que vous aimez, vous les appelez mon coucou. Et bien je suis votre coucou! »
Tony Geros, lui, se reconnaît davantage dans un autre animal… « Ce matin, j’ai cru comprendre que le gouvernement était assimilé au coucou. Je n’en espérais pas tant! Nous, nous sommes des lions parce-que nous défendons la souveraineté de ce pays, et cette souveraineté, c’est elle qui va nous permettre de développer ce pays de manière tangible. Aujourd’hui, nous sommes dans un « système tout béton ». Ca pose quand même un problème au développement du Pays. On ne peut pas tout miser sur le béton et le goudron. »
La séance a été levée à 10h30 pour permettre aux élus de se rendre aux obsèques de Teriitepaiatua Maihi. Edouard Fritch a clôt son intervention par un hommage à celui qui a été maire de Teavaro : « Nous exprimons toute notre sympathie à cet homme qui a servi notre Pays et qui a beaucoup fait au niveau de nos communes. »