Un trentenaire condamné pour des attouchements sur mineures 10 ans après les faits

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Un homme de 37 ans a écopé de 15 mois de prison avec sursis, mardi au tribunal correctionnel, pour des attouchements commis sur sa nièce de 10 ans et une cousine de 13 ans. Des faits qui remontent, pour les premiers, à un peu plus de dix ans. Tout au long de l’audience, le prévenu a gardé le sourire aux lèvres, martelant que ses victimes racontaient des « mensonges ». « Il n’y a aucune preuve », a-t-il lancé… sans convaincre personne.

Publié le 29/03/2023 à 10:14 - Mise à jour le 29/03/2023 à 14:59

Un homme de 37 ans a écopé de 15 mois de prison avec sursis, mardi au tribunal correctionnel, pour des attouchements commis sur sa nièce de 10 ans et une cousine de 13 ans. Des faits qui remontent, pour les premiers, à un peu plus de dix ans. Tout au long de l’audience, le prévenu a gardé le sourire aux lèvres, martelant que ses victimes racontaient des « mensonges ». « Il n’y a aucune preuve », a-t-il lancé… sans convaincre personne.

Sûr de lui, le trentenaire s’est présenté à la barre sans être assisté d’un avocat. Sa nièce et une cousine, toutes deux majeures aujourd’hui, l’accusent d’attouchements. Des faits dénoncés par la première en 2021, 9 ans après. Si elle n’avait rien osé dire durant ce laps de temps, c’est parce qu’elle « avait peur de la réaction » de son père qui « était violent, avant ».

Le prévenu a, lui, considéré, que ce délai était une preuve des « mensonges » dont on l’accuse. « Pourquoi elle attend 9 ans pour raconter cette histoire si j’ai vraiment fait ça », a-t-il lancé.

« C’est fréquent dans les affaires d’agressions sexuelles. Ce n’est pas quelque chose d’étonnant », lui a répondu le président du tribunal avant de lire les rapports d’expertise psychologique des victimes.

Deux jeunes femmes qui présentent des « symptômes post-traumatiques », a conclu l’expert en soulignant que « la reconnaissance de leur place de victimes était essentielle pour leur reconstruction ».

Ce qui, une nouvelle fois, n’a pas suscité de prise de conscience de leur agresseur. « Il se trompe. Il n’y a aucune preuve. Est-ce que vous avez mon ADN et tout ça », s’est-il défendu, visiblement fier de sa sortie. Le président lui a répondu du tac au tac : « une expertise peut constituer une preuve. Le fait qu’elle en a parlé à sa cousine, il y a plusieurs années, aussi. Il ne faut pas croire qu’il faut de l’ADN pour obtenir une condamnation. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne ».

« S’il y a quelqu’un qui ment, c’est monsieur »

Son expertise, à lui, ne l’a d’ailleurs pas servi. Au contraire. Elle conclut à un « manque d’affect » et à « un niveau d’empathie faible ». En outre, une femme de sa famille a également déclaré lors de l’enquête qu’il l’avait aussi tripotée, il y a quelques années, sans qu’elle dépose plainte.

« Il a un comportement extrêmement dérageant. Il nie les faits en bloc (…) C’est juste une insulte pour les deux victimes. Contrairement à ce qu’il pense, il y a de multiples preuves contre lui », a déclaré, dans sa plaidoirie, l’avocate des deux jeunes femmes.

Un avis partagé par la procureure : « le dossier ne se résume pas, contrairement à ce qu’il pense, à une parole contre une autre (…) Et s’il y a quelqu’un qui ment, c’est monsieur », a-t-elle tonné.

Le tribunal a finalement conclu à sa culpabilité et l’a condamné à 15 mois de prison avec sursis. Il devra également verser 500 000 F et 300 000 F à ses deux victimes. Enfin, son nom sera désormais inscrit au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.

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