Sarah Nui II : la cour d’appel confirme les peines

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La cour d’appel a rendu son délibéré ce jeudi matin dans l'affaire Sarah Nui II, qui porte sur un vaste trafic international d’ice entre le Mexique, les États-Unis et la Polynésie. 25 personnes ont été condamnées en première instance, et trois d’entre elles avaient fait appel. Elles viennent d'écoper des mêmes peines et semblent toutes se diriger vers un pourvoi en cassation.

Publié le 15/04/2021 à 14:45 - Mise à jour le 15/04/2021 à 14:46

La cour d’appel a rendu son délibéré ce jeudi matin dans l'affaire Sarah Nui II, qui porte sur un vaste trafic international d’ice entre le Mexique, les États-Unis et la Polynésie. 25 personnes ont été condamnées en première instance, et trois d’entre elles avaient fait appel. Elles viennent d'écoper des mêmes peines et semblent toutes se diriger vers un pourvoi en cassation.

La cour d’appel n’aura pas été plus clémente. À même défense, même peine. Condamnés respectivement à 13 ans et 6 ans de détention en octobre dernier, Maitai Danielson et Heiarii Tepea, dit « Touf », avaient continué de nier leur implication lors de leur procès en appel il y a deux semaines. L’avocat général avait requis les mêmes peines que son homologue de première instance : 15 ans et 7 ans. Les conseillers de la cour d’appel ont eu la même lecture du dossier et ont confirmé les peines infligées en première instance.  

« La sévérité reste de mise aux yeux de la cour. Il est évident que M. Danielson se pourvoira en cassation, dans la mesure où les preuves ne sont pas légalement établies dans cette affaire, confie son avocat, Me James Lau. En cassation, ce n’est pas une question de chance. Je souhaite simplement que la cour de cassation examine la question de savoir si les preuves, légalement prévues par la loi, sont au dossier. Ce qui pour moi n’est pas le cas, parce que déjà le tribunal n’a jamais répondu à la question de savoir quels sont les éléments de culpabilité. »

« C’est quelqu’un qui contestait la matérialité des faits sur plusieurs points, en indiquant qu’il n’était pas présent, que c’était pas lui qui avait fait ci, qui avait fait ça, explique quant à lui Me Vincent Dubois, l’avocat de Heiarii Tepea. Il y avait des témoignages à son encontre, qui ont changé par la suite de version. J’ai estimé qu’il y avait quand même des doutes sur la matérialité des faits et sur son rôle sur certaines infractions commises, même s’il en reconnaissait d’autres. La cour en a décidé autrement, il faut accepter cette décision, voir si d’un point de vue technique et juridique il y a une possibilité de pourvoi. En l’état, ça m’étonnerait. »

L’appel n’aura pas été plus concluant pour Arava Boyer, qui espérait faire lever la confiscation de son terrain et de sa maison. Il évite en revanche le retour par la case prison, alors que 5 ans de prison avaient été requis contre lui. La cour a confirmé sa peine de 4 ans, dont deux ans avec sursis. Une peine déjà purgée durant l’instruction. Son avocat a lui aussi indiqué son intention de se pourvoir en cassation.

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