Le gendarme empoisonneur condamné à 8 ans de prison ferme

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L’ex-gendarme, jugé devant la cour d’assises de Papeete pour avoir tenté d’assassiner son fils en l’empoissant, avant de l’étrangler, a été condamné, mercredi en fin d’après-midi, à 8 années de prison ferme. Sa victime s’était donnée la mort 10 jours avant l’ouverture du procès.

Publié le 01/05/2025 à 8:34 - Mise à jour le 01/05/2025 à 8:39

L’ex-gendarme, jugé devant la cour d’assises de Papeete pour avoir tenté d’assassiner son fils en l’empoissant, avant de l’étrangler, a été condamné, mercredi en fin d’après-midi, à 8 années de prison ferme. Sa victime s’était donnée la mort 10 jours avant l’ouverture du procès.

L’accusé avait-il pleinement conscience de ses actes, ou son jugement était-il altéré au moment des faits, survenus le 24 mars 2022 ? C’était la question centrale, du dernier jour du procès, à laquelle les experts ont tenté de répondre, afin d’éclairer la décision judiciaire.

« Il y a trois experts, dont une psychologue qui, elle, considère qu’il n’y a ni altération, ni abolition du discernement. Ça veut dire qu’il n’y a ni fou, ni demi-fou. Un deuxième expert (…) a, lui, estimé qu’il était en état de dépression et que, dès lors, son raisonnement était altéré. Donc il doit être puni d’une manière moindre, soit deux tiers de la peine habituellement encourue.  Et le dernier qui (…) qui, elle, a considéré que son discernement était complètement aboli, donc qu’il était fou au moment des faits, et qu’il ne doit pas être sanctionné » a expliqué, en marge de l’audience, l’avocat général Jacques Louvier.

Malgré la gravité des faits, la famille de l’accusé lui a accordé son pardon. « Ce qui est beau pour moi, c’est qu’il y a quand même la famille du côté de sa maman (…) qui est soudée (…) Je suis venue pour soutenir mon neveu, penser à ma maman, à ma sœur ainée surtout, ce qui n’était pas facile », a confié Hiritiauria.

L’avocat de l’accusé a demandé la clémence des jurés, insistant sur le fait que son client avait agi alors qu’il traversait une phase dépressive.

« Ce jour-là, il n’était pas dans le même état qui était celui dans lequel il était habituellement. Je pense qu’il n’est pas dangereux. En tout cas, personne ne le dit », a fait valoir Me Loris Peytavit.

L’avocat général a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle contre l’ex-gendarme qui encourait la perpétuité. Compte tenu des circonstances, l’homme a finalement été condamné à 8 ans de prison ferme.

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