C’est avec un soulagement manifeste que Damas Teuira a accueilli le verdict du tribunal correctionnel, ce mardi, prévenu avec une partie de son équipe municipale dans l’affaire des soupçons de prise illégale d’intérêts et détournements de fonds à Mahina. Le tavana, comme les autres prévenus, ont été relaxés pour l’ensemble des faits. « Bien soulagé, parce que ça fait quand même quelques années que ça dure » , a-t-il confié à la sortie de l’audience.
Lire aussi – Prise illégale d’intérêts et détournement de fonds à Mahina : « un procès politique » pour le tavana
L’affaire remontant à 2019, qualifiée de « procès politique » par l’élu, portait sur des soupçons liés à une subvention communale d’un peu plus de 4 millions de francs perçue par l’association Aratea, créée à l’occasion des commémorations des 250 ans du voyage de James Cook et de Tupaia à Gisborne. Mais les débats et l’absence de réquisitions d’inéligibilité de la part du procureur ont semblé confirmer, pour le maire l’absence d’infraction manifeste. « C’est un message fort qu’on envoie à tout le monde, à celles et ceux qui ont cru que j’allais tomber » , a-t-il commenté.
Damas Teuira insiste sur l’importance de cette décision pour son équipe municipale, élue en 2020. « C’est important, parce que c’est l’image de tous les élus qui m’ont accompagné (…) Ce sont de belles personnes, et quand vous avez de belles personnes autour de vous, il faut les garder, il faut les reconnaître » .
Marqué par cette première confrontation avec la justice, le maire de Mahina a reconnu avoir envisagé de se retirer de la vie politique. « Ça m’a dégoûté à un moment donné, j’avais pris la décision en interne avec mon épouse de passer à autre chose (…). Dix ans de redressement des finances de cette commune, ce n’est pas rien » , a-t-il insisté, soulignant les efforts engagés par la commune sous son mandat. « C’est un combat qui se termine, mais il y en a d’autres qui vont commencer bientôt (…) il faut qu’on continue là-dessus » , a-t-il conclu.