Vidéo – Décès d’un joueur de football : la mort subite du sportif serait la cause

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Publié le 25/02/2018 à 16:39 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:17

Vendredi soir, alors que le Taiarapu FC affrontait l’AS JT dans le cadre de la coupe de Ligue 2, Mickael Tetuanui s’est écroulé sur la pelouse, terrassé par un malaise.
Des joueurs, pompiers volontaires, l’ont rapidement pris en charge et ont appelé les secours. Les pompiers de Taiarapu Ouest sont arrivés quelques minutes plus tard, mais ils n’ont rien pu faire comme l’explique le chef de corps Lucien Firuu : « On a fait ce qu’on pouvait, mais malheureusement on n’a pas pu le récupérer. »

La mort subite du sportif est un phénomène imprévisible qui survient après un effort. Elle est généralement liée à une pathologie sous-jacente. « Le plus souvent c’est une anomalie morphologique du coeur qui est d’origine génétique. C’est ce qu’on appelle la cardiopathie hypertrophique. Le muscle du coeur devient trop costaud, trop épais. Ça entraîne un risque de faire des troubles du rythme, que le rythme du coeur s’emballe et donc ça entraîne une mort subite, en quelques secondes. Et bien souvent ça survient lors des efforts. C’est pour ça que de jeunes sportifs peuvent être exposés à ce risque. Malheureusement ça arrive tous les ans dans le monde », explique le docteur Anthony Fontan, cardiologue.

L’habituelle visite médicale auquel tout sportif licencié doit se soumettre ne permet pas toujours de révéler un éventuel dysfonctionnement cardiaque. « Il n’y a pas toujours d’anomalie sur les examens que l’on fait et malheureusement bien souvent on découvre la maladie par la mort subite. Le coeur peut être trop costaud dans certains cas. Ça, des fois, on peut avoir des signes sur un électrocardiogramme. Mais chez un sujet jeune des fois, on n’a aucun signe. Même quand on va faire parfois des examens plus poussés, on ne trouve strictement aucune anomalie. C’est toute la difficulté de dépister les sportifs à risque quand on ne trouve aucune anomalie sur tous les examens qu’on fait. » 

Vendredi, les pompiers de Taiarapu Ouest n’ont pas été sollicités par les organisateurs du match pour assurer la sécurité de l’événement comme cela arrive parfois. « S’ils font la demande, on vient sur le terrain, on fait un poste de secours. S’ils ne font pas la demande, on ne se déplace pas », déclare Lucien Firuu.

Le stade de Vairao, qui ne relève pas de l’Institut de la Jeunesse et des sports (IJSPF), n’était apparemment pas équipé d’un défibrillateur, contrairement aux complexes sportifs gérés par l’IJSPF.
Et la présence d’un médecin pour ce type de rencontre n’est pas obligatoire. « À Tahiti aujourd’hui, il n’y a pas d’exigence de ce genre sauf pour les sports de combat et notamment la boxe. Les matches de foot… non il n’y a pas d’exigence », explique Jasmine Richmond, directrice de l’IJSPF.

Rien ne dit cependant que le joueur du Taiarapu FC aurait pu être sauvé si un médecin lui avait immédiatement porté secours. Et au vu du nombre d’événements sportifs organisés chaque week-end au fenua, il serait difficile pour les organisateurs, comme pour les autorités, de dépêcher pour chacun d’eux un praticien.

​Rédaction web avec J-B.C

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