>> Une personnalité inquiétante
Le père se serait livré à des attouchements et des viols répétés de juin à octobre 2015, date où les faits ont été révélés aux gendarmes. Le prévenu parle d’un viol par semaine, la victime quant à elle parle de viols quotidiens. Elle aurait fugué à de nombreuses reprises pour fuir ces violences. Mais elle revenait à chaque fois, de peur d’être retrouvée par son père et battue. L’éducation parentale se résumait à des coups « si on n’écoutait pas », déclarera la jeune fille lors de son audition par les gendarmes. Le père incestueux a eu une éducation très succincte: une scolarité qui s’est arrêté en CP et des ordres ainsi que des coups comme seul dialogue avec ses parents. Selon les experts psychiatriques sa personnalité est inquiétante et le risque de récidive est élevé. Le service d’insertion et de probation évoque une réinsertion peu envisageable.
>> Aucun remord
Le père incestueux s’est très peu exprimé à la barre, souvent parce qu’il ne comprenait pas les questions qui lui étaient posées. Il n’a exprimé aucun remord. Sa seule inquiétude est de se faire rosser à Nuutania car selon ses déclarations, « ils (les détenus, ndlr) n’aiment pas ça (l’inceste, ndlr) là-bas ». Le tribunal l’a condamné à six ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Il devra payer un million et demi de dommage et intérêts à sa fille. L’autorité parentale lui a également été retiré, il a interdiction d’entrer en contact avec sa fille. Il a également interdiction d’exercer une fonction pouvant le mettre en contact avec des enfants. Il devra suivre des soins psychiatriques.