Le soir des faits, tous deux avaient passé la journée à s’enivrer de Komo chez un ami. Selon les dires de l’accusé, la victime voulait continuer à boire ce qui avait déclenché sa fureur. Il lui avait porté de multiples coups, certains à l’aide d’un morceau de bois. Le lendemain matin, Mihimana décédait.
Selon ses proches, ce n’était pas la première fois que l’homme la frappait. Ce que confirme le père de la victime, Mathias Chimin: « Quand ma fille revenait à la maison, je remarquais des traces de coups sur son visage. Plusieurs fois je lui ai dit de revenir vivre à la maison, mais elle n’est jamais revenue. » Aujourd’hui, le père de la jeune femme attend des jurés la fermeté. « J’attends qu’ils lui donnent plus de dix ans, quinze ans. Il ne faut pas qu’il soit dehors dans deux ans. »
Quant à son conjoint, s’il reconnait les faits, il se montre peu bavard. L’homme a l’air hagard, probablement en raison de son importante consommation d’antidépresseurs. Et il est aujourd’hui résigné.
« Il attend de savoir quelle sera la peine qui lui sera infligée pour les faits qu’il a commis, et après j’espère pour lui qu’il se construira des projets. Aujourd’hui, il est incapable de voir les choses autrement que par son incarcération et par le manque de sa concubine décédée. » explique son avocate, Me Armour-Lazzari Kari Lee
L’avocat général a requis contre lui la peine maximale, à savoir vingt années d’emprisonnement. Et après avoir longuement délibéré, les jurés ont tranché, il a été condamné à 15 ans de prison.