Ce commerçant s’était brièvement garé aux abords du marché de Papeete pour livrer de la marchandise. Mais les policiers lui avaient demandé de quitter les lieux car il n’était pas autorisé à stationner sur la zone.
Ensuite, les versions divergent. Le commerçant assure avoir été « titillé » par le chef d’équipe, un brigadier-chef, avant que celui-ci ne menace de le frapper. En face, ce sont les policiers qui disent avoir été outragés et menacés par l’homme qui refusait d’obtempérer.
Peu après, le choses ont dégénéré. Refusant d’être embarqué, le commerçant s’est agrippé à la grille du marché. Les policiers ont donc usé de la force pour le faire obéir.
Il en a résulté 5 jours d’incapacité temporaire de travail pour le prévenu en raison de douleurs et d’ecchymoses au cou, liées à l’intervention musclée.
« J’ai essayé de m’expliquer mais il faisait la sourde oreille. Il m’a attrapé par derrière en m’étranglant. Après j’ai pratiquement perdu connaissance », a assuré le commerçant qui s’est dit victime de « racisme ».
Sauf que ses propos ne sont pas corroborés par trois témoins qui se trouvaient sur place. Selon eux, c’est l’individu qui s’est emporté en lançant des noms d’oiseau aux représentants des forces de l’ordre et en menaçant de « leur casser la gueule ».
« Ce ne sont pas mes mots. Ces témoignages, c’est du n’importe quoi », a retorqué l’homme.
Reste que pour le représentant du parquet général, les faits d’outrage, de rébellion et de menaces sont bel et bien avérés, l’homme ayant refusé de se plier aux injonctions des policiers. Le magistrat a néanmoins réclamé une peine moindre que celle prononcée en première instance, soit 3 mois de prison avec sursis et 50 000 francs d’amende.
L’avocat du commerçant, de son côté, a sollicité la relaxe de son client mais aussi 500 000 francs de dommages et intérêts pour les violences qu’il dit avoir subies.
La cour d’appel rendra sa décision au mois de juillet prochain.