Malgré le nombre de coups de couteau, la mère du jeune homme et les mutoi privilégient la thèse du suicide : il n’y a pas eu de traces de lutte, et personne n’a entendu le moindre bruit, alors qu’un nourrisson dormait juste à côté et que la mère de la victime était quelques mètres plus loin. Une maman effondrée par la perte de son fils unique, qui était selon elle « tracassé et anxieux » depuis vendredi, sans qu’on sache pourquoi.
« J’ai vu ce jeune dans une mare de sang avec un couteau à côté. Je ne pense pas qu’il était dépressif, il était connu de nos services pour de petites affaires de vols, mais rien de grave » témoigne Cyrille Tshonfo Ayee, policier municipal à Fakarava. « C’est dur de penser que quelqu’un peut se donner autant de coups de couteau : il s’est ouvert les veines, le cou, le nombril, et la poitrine » déplore le mutoi.
Fakarava est sous le choc, à quelque heures de l’ouverture du grand festival culturel paumotu sur cet atoll.