Finalement, les jeunes se sont enfuis laissant Papi Ley agoniser. Leur butin s’élève à 12 400 Fcfp et deux bijoux.
L’un des voleurs, déjà condamné 6 fois, a ensuite pris une barre de fer pour forcer la porte du restaurant Wasabi qui se trouve de l’autre côté de la palissade de Paul Ley. Sans succès, car le gérant du restaurant a entendu les coups de barre à mine sur la porte et s’est précipité à la cuisine, mettant en fuite les voleurs.
Papi Ley a été retrouvé plus tard chez lui, blessé, mais vivant. Le vieil homme est finalement décédé 8 mois plus tard le 12 février 2013, jour de la reconstitution du vol.
Les deux mineurs ont été condamnés par le tribunal pour enfants à 2 ans et 6 ans de prison ferme, leurs coups ayant provoqué le décès du vieillard selon les expertises.
Les trois majeurs comparaissaient ce mardi devant le tribunal de Papeete. « Dans quel état est la famille ? Au-delà de la tristesse liée au décès du père, ils sont un peu révoltés. Pourquoi ? Parce qu’aujourdhui l’attitude des agresseurs c’est de dire : « on est que voleurs pas agresseurs ». Quelque part, ils cherchent à fuit leurs responsabilités », estime l’avocat de la famille de Papi Ley, Me Arcus Usang.
« Les 3 majeurs qui sont convoqués aujourd’hui, la particularité c’est qu’ils n’ont donné aucun coup à cette personne âgée. Les coups ont été donnés par deux mineurs qui ont déjà été condamnés à 6 ans et 4 ans ferme. Donc toute la question qui se pose ces deux jours c’est de savoir quelle peine sera adaptée à ces trois majeurs qui ont effectivement participé au vol, qui étaient présents au moment où les violences ont eu lieu, mais qui n’ont pas participé ni encouragé ces violences », explique Me Vincent Dubois, avocat d’un des prévenus. Les 3 majeurs risquent jusqu’à 30 ans de prison pour violences ayant entraîné la mort. « Je pense que les jurés sauront faire la différence entre les mineurs qui ont effectivement donné les coups et qui ont été condamnés à des peines de 4 ans et 6 ans ferme. Et je ne peux pas imaginer d’avoir des sanctions plus lourdes pour les majeurs alors qu’ils n’ont pas donné de coups sous prétexte qu’ils sont majeurs », déclare l’avocat. Le verdict sera connu mercredi.
Me Arcus Usang, avocat de la famille de Papi Ley
Me Vincent Dubois, avocat d’un des prévenus