« Il y a eu des dénonciations auprès du procureur de la République qui ont permis de mettre à jour ce vaste système de fausses factures qui ont permis le montage de faux dossiers de défiscalisation. Donc en fait, la Polynésie française est à l’origine de la découverte de ces faits », explique Me Jourdainne, avocat de la partie civile. Pour lui, les faits d’escroquerie sont avérés.
« On va démontrer qu’il (William Bernier, NDLR) n’a jamais organisé quoi que ce soit, qu’il n’y avait même pas de connivence entre la personne qui allait dans les îles, qui était au contact des exploitants, et lui-même », promet Me Gourdon, avocat de la défense. « Il est fait allusion à de l’escroquerie c’est-à-dire à la volonté de tromper les personnes à qui étaient destinées ces aides. Or, elles ont bien reçu l’argent qui leur était destiné. Donc on voit mal aussi en quoi on peut lui reprocher d’avoir escroqué les petits exploitants des îles », estime l’avocat. Pour Me Gourdon, William Bernier n’est « pas le principal acteur ». « Il a certainement des responsabilités mais qui sont liées à sa négligence, à sa confiance, au fait qu’il a laissé les choses se faire et que d’autres personnes en ont profité pour se servir grassement. On l’a dit ce matin, lors de cette audience, une des personnes qui démarchait les exploitants sur place gagnait 7% alors que lui ne touchait que 3% », déclare Me Gourdon au micro de Tahiti Nui Télévision.
Le procès Sofipac, dénoncé comme la plus grosse escroquerie à la défiscalisation, s’étale sur 5 jours. Mardi, c’est Yolande Wang Lam âgée de 70 ans, qui sera entendue à la barre. Elle a reconnu avoir participé au montage de 219 faux dossiers.
Me Jourdainne, avocat de la partie civile
Me Gourdon, avocat de la défense