Crash d’Air Moorea : un renvoi en correctionnelle et un nouveau témoignage

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Publié le 07/03/2017 à 10:03 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:21

Selon nos confrères de Tahiti Infos, près de dix ans après le drame qui a fait vingt morts le 9 août 2007, le juge d’instruction Thierry Fragnoli a signé l’ordonnance de renvoi signifiant la fin de l’instruction de l’affaire du crash d’Air Moorea.

Dans ce dossier, le parquet demandait le renvoi pour homicide involontaire de sept responsables d’Air Moorea, du service d’Etat de l’Aviation civile en Polynésie et du groupement pour la sécurité de l’aviation civile qui avaient été mis en examen à partir de 2009 : Freddy Chanseau, Jacques Gobin, Guy Yeung, Jean-Pierre Tinomano, Stéphane Loisel, Didier Quemeneur et Andriamanonjisoa Ratzimbasafy.
Mais le magistrat a signé une ordonnance de non-lieu pour une partie des protagonistes et de renvoi devant le tribunal correctionnel pour les autres sans que l’on sache pour l’instant les personnes qui seront jugées.

Mais un témoignage pourrait bien venir modifier encore ce long chemin procédural. Selon nos informations, mardi, l’une des parties civiles devait déposer une demande d’acte supplémentaire. Il s’agit d’un témoignage explosif. Le témoin y explique comment, dans un lieu clos et avec de nombreuses personnes, la thèse du dysfonctionnement et du défaut de maintenance de l’appareil qui s’est crashé a été évoquée et reconnue par la direction de la compagnie.
Le défaut de maintenance et la défaillance technique sont justement au cœur de ce dossier. Le Bureau d’enquête et d’analyse avait clairement établi que la cause du crash était imputable au défaut de maintenance de l’appareil qui avait conduit à la défaillance technique d’un câble de gouverne.

Un témoignage qui vient s’ajouter à l’autre affaire mettant en cause Air Moorea et que Tahiti Nui Télévision vous a révélée le 2 février. Dans cet autre dossier, Air Moorea et trois de ses employés seront jugés le 3 octobre pour avoir masqué des incidents similaires lors de rotations aux Marquises sous prétexte notamment de récupérer un agrément perdu à la suite du crash…
Pour l’instant ce témoignage n’a pas été porté au dossier puisque l’ordonnance de renvoi a été signée. Mais la partie civile pourra si elle le souhaite, faire citer son témoin au tribunal. Par ailleurs, une partie civile, tout comme le parquet, peut faire appel de cette ordonnance.
 

Bertrand Parent

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