Au bord des routes, les jeunes n’ont pas toujours conscience du danger

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Publié le 27/07/2018 à 16:30 - Mise à jour le 21/06/2019 à 12:17

Un vendredi soir, au col du Tahara’a. Comme souvent, une dizaine de jeunes s’est réunie autour du rond-point avec leurs vélos. Les adolescents s’occupent en organisant des courses de vélo, parfois sans lumière.

Pour limiter les dégâts, Arue a fait le choix de la prévention avec une brigade active 24h sur 24, de la vidéo surveillance et des éclairages publics.

Les muto’i ont pour mission de sensibiliser les jeunes aux divers risques qu’ils encourent et qu’ils font courir aux autres. Philip Schyle, le tāvana, explique : « J’ai des mutoi ici qui ont l’habitude, et c’est leur travail, d’aller au contact. C’est énormément de prévention. Nous préférons sensibiliser nos jeunes, et également nos moins jeunes, les informer avant de réprimer. »

> Des jeunes au bord des routes 

Au Tahara’a ou ailleurs, nombreux sont les mineurs à profiter des vacances pour se retrouver… parfois au bord des routes.
Du côté de Papeete aussi, la mairie a pris les choses en mains.

Michel Buillard s’enorgueillit d’avoir mis en place différents programmes pour lutter contre le désœuvrement de certains adolescents. Il affirme : « Nous allons bientôt créer une brigade d’agents de proximité pour pouvoir surveiller nos rues. J’ai formé mes gosses de quartier pour appréhender ces nouvelles missions… »

Pour certains, une lutte efficace de ces phénomènes de mineurs dans les rues doit passer par la mise en place d’un couvre-feu. Un texte serait en préparation pour que ce dispositif s’applique à toute la Polynésie.

> Agir avant le drame 

A Arue, Teva Desperiers, conseiller municipal en charge de la sécurité, estime que cette initiative seule ne pourrait suffire. Il précise : « C’est bien un couvre-feu mais derrière, il faut mettre en place des moyens pour assurer ce couvre-feu… »

A l’heure actuelle, la commune privilégie le dialogue. Chose qui n’est pas toujours évident. L’élu continue : « Nous avons interpellé certains jeunes sur la voie publique car ils faisaient des runs. Nous avons contacté les parents et nous nous sommes faits un peu remballer. Ils n’ont pas compris pourquoi on interpellait leur enfant… Nous, on leur a fait comprendre qu’il valait mieux les interpeller maintenant avant qu’il n’arrive un drame. »
 

Rédaction web avec Laure Philiber et Mata Ihorai 

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