Elle est vivace et se reconnaît à sa bande noire sur la tête et un dos aux reflets violets et argentés. La raie Mobula Thurstoni a été identifiée pour la première fois en Polynésie française. Cette nouvelle espèce a été recensée aux Marquises par une équipe de l’Observatoire des Requins de Polynésie (ORP) en février dernier.
Les scientifiques, qui effectuaient une prospection dans la baie de Hatihe’u, sur l’île de Nuku Hiva, avaient d’abord cru observer des raies Manta. Il s’agissait en fait de raies Mobula thurstoni, aussi appelé « Diable de bentfin », en pleine parade nuptiale, qu’ils ont pu immortaliser en vidéo.
Cette espèce mesure 1m35 d’envergure en moyenne. Elle ressemble à la Mobula Mobular, déjà observée dans les îles de la Société, à ceci près qu’elle est plus petite et qu’elle présente ces couleurs argentées et violettes caractéristiques.
– PUBLICITE –
Cinq espèces de raies mobula sont présentes dans les eaux polynésiennes, particulièrement appréciées des « raies à cornes ». Elles sont de facto protégées par le Code de l’Environnement de la Polynésie française. On recense 11 espèces de raies mobula dans le monde, dont les deux espèces de raies manta. Tout comme la Mobula Birostris (raie manta océanique) et la Mobula Tarapacana, la Mobula Thurstoni est considérée comme « menacée » dans la liste route de l’IUCN.
Bien que cette observation constitue la première preuve en image de la présence de l’espèce dans les eaux polynésiennes, il est probable qu’elle ait déjà été observée par les usagers de la mer, notamment les pêcheurs du large.
L’ORP et la Direction de l’Environnement invitent toute personne porteuse d’informations sur ces espèces (aussi bien les raies manta que les raies mobula) à partager ces observations.