Une conférence économique pour s’ouvrir à de nouvelles perspectives

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La première conférence économique de l'année 2020 s'est tenue ce jeudi. Un peu plus de 350 personnes ont assisté aux conférences-débats qui avaient pour but d'ouvrir de nouvelles perspectives aux acteurs locaux.

Publié le 23/01/2020 à 16:19 - Mise à jour le 23/01/2020 à 16:29

La première conférence économique de l'année 2020 s'est tenue ce jeudi. Un peu plus de 350 personnes ont assisté aux conférences-débats qui avaient pour but d'ouvrir de nouvelles perspectives aux acteurs locaux.

Tous les indicateurs économiques du Pays sont au vert. Le message du gouvernement lors de cette première conférence économique de l’année 2020 était donc qu’il fallait « maintenir » cette relance, « même l’amplifier et il faut la partager », a indiqué Teva Rohfritsch, le Vice-président du Pays.

Initié en octobre 2016 par le gouvernement, le premier forum économique marquait le début des rencontres professionnelles entre les chefs d’entreprises et le Pays.

Ce jeudi, les principaux thèmes abordés au cours de conférences-débats ont été l’innovation et les nouveaux paradigmes industriels et commerciaux, la monnaie et le crédit au service du développement économique, l’économie du partage, l’optimisation des ressources et l’économie de la culture.

« On a souhaité au travers de cette conférence économique faire venir des intervenants de l’extérieur qui ne connaissent pas la Polynésie, mais qui viennent parler de ce qu’ils font à l’extérieur, a expliqué Teva Rohfritsch. Là j’écoutais le directeur de l’école de design de Nantes qui n’est pas venu parler de dessin, mais d’innovation, de la manière dont on peut se projeter. Et finalement, innover, c’est par rapport à son savoir-faire, qu’est-ce qu’on peut faire d’autre et non pas qu’est-ce qu’on peut faire de plus. Et je crois que c’est important et c’est le grand message qu’on adresse à nos acteurs économiques. C’est pas qu’est-ce qu’on peut faire de plus parce qu’on va atteindre une limite, mais comment on peut faire différemment et qu’est-ce qu’on peut faire d’autre avec ce que l’on sait faire.

J’espère qu’il va ressortir de ces journées des nouvelles idées, des nouvelles perspectives, parce que pour l’instant c’est vrai qu’on tire des courbes, mais on prolonge des courbes qui existent. Et on apprend avec ces intervenants qu’il faut démultiplier les courbes et aller vers plusieurs horizons. C’est une occasion qu’on a, une fois dans l’année, de relever la tête et de voir ce qui se fait ailleurs et voir ce qu’on peut retenir pour chez nous. »

Christian Guellerin, directeur général de l’école de design Nantes Atlantique. (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Christian Guellerin, le directeur général de l’école de design Nantes Atlantique, a donné la première conférence sur le thème « L’innovation et les nouveaux paradigmes industriels et commerciaux ». Son intervention a éclairé le public sur trois points intéressants.

« J’ai parlé du déclin des valeurs de la morale, c’est-à-dire que le monde se globalise et il va falloir vivre ensemble alors que nous n’avons pas la même culture, confie-t-il. Donc tout ce qui est de l’ordre de la morale, puisque on a des cultures différentes, donc des morales différentes, est sujet à caution et il va falloir retrouver du sens. Les facteurs de responsabilité autour desquels on peut s’ordonner en termes de sens, c’est évidemment l’émergence de cette conscience économique, c’est-à-dire que nous vivons à un moment clé où il y a urgence à sauver la planète et il faut tous qu’on se pose la question de comment sauver la planète.

La deuxième chose c’est l’identité. C’est-à-dire que mixité des cultures, déclin des valeurs de la morale, comment à un moment donné la culture de chacun permet d’enrichir l’autre. Donc ça veut dire qu’il faut qu’on soit extrêmement vigilants à s’interroger sur ce qu’est notre propre culture, chacun d’entre nous, et ce que l’on peut apporter aux autres pour se différencier.

Et le troisième point c’est de replacer l’Homme, l’humanité, au cœur même de nos problématiques. C’est-à-dire qu’au moment où les robots vont nous envahir, la question du rapport humain, la question de l’amour, est effectivement posée. Comment toutes les entreprises se reposent la question de la spécificité humaine par rapport aux robots. »

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