Vice-président du jury du Heiva l’an dernier, il a été choisi par ses pairs pour en prendre la tête. Le symbole du passage de relais entre l’ancienne et la nouvelle génération. « C’est génial cette jeunesse qui monte, qui apporte du sien pour bâtir notre culture », se réjouit Makau Foster. « Il faut apprendre des anciens. Ils ont un trésor de connaissance que nous n’avons pas forcément. Et Moana’ura est tout à fait capable d’avoir cette bienveillance et cette humilité qui est capitale, nécessaire pour avoir ce rapport de transmission avec nos aînés », estime Vaihere Pohue, membre du jury en danses traditionnelles.
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En avril, Moana’ura a été désigné à l’unanimité des groupes et nommé par le ministre de la Culture. « Lors de la première réunion, j’ai été très surpris qu’ensemble, à l’unanimité, les membres du jury me proposent et m’élisent en tant que président », admet Moana’ura.
« Nous avons élus Moana’ura cette année comme président(…) c’est un grand chorégraphe qui a été reconnu pour ses talents dans le groupe de O Tahiti E, de Toakura (…) C’est quelqu’un de très talentueux : chorégraphe et même chanteur », témoigne Jean-Marc Zinguerlet, membre du jury en chants traditionnels.
Moana’ura souhaite « désacraliser » l’image du jury, le faire « descendre au niveau des groupes » « On n’est plus dans la même dynamique qu’avant où le jury était une espèce d’entité intouchable. On est dans cette entité de partage, où on est tous au même niveau, le jury n’est pas au-dessus ni en-dessous des chefs de groupes, on doit instaurer un dialogue. »
Rédaction web avec Laure Philiber