L’audiovisuel polynésien génère un milliard de Fcfp de retombées économiques par an

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La fédération polynésienne de l’audiovisuel et du cinéma (FPAC) a présenté ce matin, lors d’une conférence de presse, son livre blanc : un recueil d’une quarantaine de pages qui permet de faire un tour d’horizon de ce secteur qui génère plus d’un milliard de retombées économiques par an. Une filière qui fait rayonner la Polynésie du petit au grand écran depuis des décennies et qui compte aujourd’hui fédérer l’ensemble des forces vives du Pays et s’ouvrir aux grandes productions.

Publié le 11/02/2022 à 17:58 - Mise à jour le 19/07/2022 à 16:04

La fédération polynésienne de l’audiovisuel et du cinéma (FPAC) a présenté ce matin, lors d’une conférence de presse, son livre blanc : un recueil d’une quarantaine de pages qui permet de faire un tour d’horizon de ce secteur qui génère plus d’un milliard de retombées économiques par an. Une filière qui fait rayonner la Polynésie du petit au grand écran depuis des décennies et qui compte aujourd’hui fédérer l’ensemble des forces vives du Pays et s’ouvrir aux grandes productions.

Trois mois après avoir annoncé la création de la fédération polynésienne de l’audiovisuel et du cinéma, ses membres ont présenté aujourd’hui au public les grandes lignes du secteur. Avec quasiment 20 ans d’expérience, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Cette filière qui emploie près de 200 personnes, génère des retombées économiques de près d’un 1,2 milliard chaque année : c’est plus que celles du coprah et du monoi réunies. Une manne non négligeable qui a des répercussions positives sur d’autres secteurs, comme celui du tourisme : « Quand certains films, documentaires, séries, ou quand des publicités vont être vues par des millions de personnes dans tel ou tel pays, cela a une valeur » indique Denis Pinson, vice-président de la FPAC.

Avec un chiffre d’affaires qui flirte les 500 millions de Fcfp par an, les professionnels souhaitent aussi monter en puissance sur la venue de productions étrangères. La Polynésie, qui a notamment construit son mythe par le biais du cinéma, doit aujourd’hui sortir son épingle du jeu en étant plus attractive fiscalement parlant, comme l’ont fait ses voisins du Pacifique depuis quelques années déjà : « On se heurte toujours au manque de cadre, d’incitation fiscale… Il faudrait que ce soit bien défini en Polynésie comme c’est le cas à Hawaii, aux Fdji ou en Nouvelle-Zélande. Même si le pays peut aider, le chemin pour y arriver peut être rédhibitoire pour les producteurs étrangers ».

Pour Matahi Tutavae, ancien journaliste qui s’est lancé dans la réalisation de documentaires, le savoir-faire polynésien est indéniable. Il faut maintenant pouvoir partager les expériences et compétences pour faire grandir l’audiovisuel du fenua : « On a une émergence d’auteurs locaux, d’auteurs natifs, des maoris, des hawaiiens, qui ont pris le train il y a quelques années déjà. Nous, on est en peu en retard par rapport à ça, mais on y arrive. Il y en a qui écrivent, notamment sur eux, sur leur histoire. Je pense qu’il y a moyen de travailler en coproduction avec certaines boîtes ».

La fédération envisage d’engager une réflexion à moyen et long terme sur la formation des métiers du cinéma, avec pourquoi pas, l’ouverture d’une école du cinéma polynésienne. 

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