Heiva Taure’a : la jeunesse enflamme To’ata pour la seconde soirée

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Second opus de ce Heiva qui tient ses promesses avec l'entrée en lice des élèves passionnés des collèges de Anne-Marie Javouhey, Taravao, Mahina et Te Tau Vae ia. Un magnifique festival de chants et danses traditionnelles !

Publié le 11/03/2022 à 23:10 - Mise à jour le 16/03/2022 à 12:03

Second opus de ce Heiva qui tient ses promesses avec l'entrée en lice des élèves passionnés des collèges de Anne-Marie Javouhey, Taravao, Mahina et Te Tau Vae ia. Un magnifique festival de chants et danses traditionnelles !

Collège Anne-Marie Javouhey

Le nom de ladite terre du collège Anne-Marie Javouhey de Papeete : gardien du ciel. Tel est le thème choisi par l’établissement pour cette seconde soirée du Heiva Taure’a. Car le nom de la terre, à l’instar du nom donné à la naissance, est synonyme d’appartenance et d’identité.

La terre représente la Mère, celle qui s’occupe, celle qui guide, celle qui aide. Il faut réfléchir au sens du nom de la terre « Gardien du ciel » ou « Tia’i Ra’i » en tahitien. A travers leur prestation, les jeunes artistes en sont venus au fil conducteur suivant :

« Je suis le placenta de l’Homme Au travers duquel ma maturité
S’est développée pour toi mon enfant
Mon nom Tia’i Ra’i a été créé aux temps des divinités
Où s’y trouve une source d’eau sur la terre Tia’i Ra’i
Auparavant, c’était un lieu divin et sacré pour cette source d’eau
Aujourd’hui, le collège Anne-Marie Javouhey a été édifié sur la terre nommée, Tia’i Ra’i
Je suis le gardien de Tia’i Ra’i relié à la source d’eau Tia’i Vai
Je suis tel un passage pour pénétrer dans les profondeurs du ciel
C’est moi qui te guiderai tous les jours… ».

Collège Taravao

Flora, jeune fille de 15 ans, arrive sur la Presqu’île pour la première fois. Elle habite à Paris, loin du Pari. Elle souhaite retrouver sa grand-mère Maima, qui l’attend dans son fare à Tautira. Mais la route sera longue et semée de rencontres qui bouleverseront le destin de l’adolescente
branchée. De l’intrépide Maximo Rodriguez au héros Maui, en passant par la surfeuse Vehiatua ou les poèmes de Flora Aurima Devatine, Flora rencontrera finalement sa grand-mère tant idéalisée. Mais quel secret découvrira-t-elle ? Son parcours initiatique sur la Presqu’île se façonnera à la manière d’un tifaifai: fait de bric et de broc, de bouts de cordes de pirogues, de morceaux d’étoffes, de galets frottés, de vêtements rapiécés, de mémoires reconstituées, pour trouver enfin son identité dans un costume majestueux.

Collège Mahina

« Et si seulement : le voyage de Tau et Moe » : tel est le thème choisi par les élèves du collège de Mahina. Dans la commune, tout le monde a déjà entendu parler de la légende de Nona l’ogresse, redoutable femme cannibale, que craignait toute la population de Ha’avai ou encore Ha’apape, en ce temps là. Malgré tout, sa fille Hina et son amant secret nommé Mono’ihere, vivaient leurs amours en cachette jusqu’à ce que Nona découvre tout.

C’est à travers l’histoire de deux jeunes personnages, Tau et Moe, que les élèves du collège de Mahina transportent les spectateurs dans le temps pour un voyage idyllique à l’époque légendaire de Nona l’ogresse. Un spectacle écrit par l’une des jeunes élèves, Hivahere Punu.

Collège Te Tau Vae ia de Taiohae

Les élèves du collège de Taiohae ont fait le déplacement depuis Nuku Hiva pour présenter le thème du bel homme de Hakamoui, la nourriture de l’amour. L’histoire d’un père qui a élevé son fils sans lui apprendre à pêcher ni chasser. Seule la beauté de son fils compte à ses yeux.

Le fils, devenu jeune homme, épouse une jeune femme qui vit avec ses grands-parents. Les personnes du village qui nourrissent cette famille, cessent alors de leur offrir des vivres, considérant que c’est à l’époux de désormais subvenir à leurs besoins.

Mais l’époux ne sachant ni pêcher, ni chasser, se contente de cueillette. Alors un jour, son épouse le rejette. Il se rend alors chez son père qui lui conseilla de se faire tatouer pour plaire de nouveau à sa femme. Trois fois il se fait tatouer, trois fois elle le rejette.

Le père comprend alors que la beauté de son fils ne suffit pas à rendre sa femme heureuse. Il lui apprend donc à pêcher. Lorsque le jeune homme revient vers sa femme et sa famille avec du poisson, alors, elle l’accueille avec joie et amour.

Photos : Stéphane Sayeb / Tahiti Zoom

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