Des aménagements à venir sur le marae Taputapuātea pour le mettre davantage en valeur

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Dans son compte rendu du mercredi, le Conseil des ministres a présenté le programme d’aménagement du Tahua-marae Taputapuātea i Ōpōa de Raiatea. « Concilier le caractère sacré du site et son nécessaire aménagement constitue la principale difficulté », indique le gouvernement.

Publié le 25/10/2023 à 16:26 - Mise à jour le 25/10/2023 à 16:27

Dans son compte rendu du mercredi, le Conseil des ministres a présenté le programme d’aménagement du Tahua-marae Taputapuātea i Ōpōa de Raiatea. « Concilier le caractère sacré du site et son nécessaire aménagement constitue la principale difficulté », indique le gouvernement.

« Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 12 juillet 2017, le Paysage culturel Taputapuātea est un vaste espace terrestre et maritime qui s’étend sur 2 125 hectares. Le gouvernement de la Polynésie française s’est engagé à mettre en valeur ce site majeur, afin de permettre à la population et aux visiteurs extérieurs, dont le nombre de fréquentations dépasse les 40 000 visiteurs en 2022, de le découvrir dans les meilleures conditions d’accueil et d’information », indique le compte rendu du Conseil des ministres.

Celui rappelle qu’en 2019, « l’établissement public Tahiti Nui Aménagement et Développement (TNAD) aujourd’hui Grands Projets de Polynésie » a été « mandaté pour la réalisation de travaux d’aménagements provisoires, qui permettent : De faciliter l’accès au site, en termes d’infrastructures et de circulation piétonne ; l’assainissement en termes d’eaux pluviales et le drainage de l’aire de stationnement sur la parcelle dénommée Fare ‘Ofe, par la dépose d’une couche gravillonnaire  et l’aménagement de la circulation piétonne le long de la voirie, entre Fare ‘Ofe et ledit site, avec un balisage en pierres volcaniques et des plantations de ‘auti pour empêcher le stationnement des véhicules en bord de route, et la mise en place de passerelles piétonnes au-dessus des exutoires pluviaux ».

« Au sein du cœur du bien lui-même, les opérations sont réduites à des actions légères et conformes aux recommandations de l’Unesco. Conçues pour ne porter aucunement atteinte aux vestiges, au sol et au sous-sol archéologiques et à l’esprit des lieux, ces opérations ont concerné : La pose de marques en pierre pour les audio-guides ; la mise en place de bancs favorisant un moment de repos et de quiétude et le rafraîchissement et la réorganisation des panneaux existants, afin d’améliorer la signalétique du site ».

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« Ces premiers travaux sont une étape indispensable à la mise en place d’un programme d’aménagement de plus grande envergure qui permettra de restaurer, pérenniser et mettre en valeur les atouts de ce sanctuaire. Trois volets principaux ont donc été définis : la protection, la rénovation, l’aménagement et l’interprétation du site ; l’aménagement pour l’accueil des visiteurs et l’amélioration de la zone technique ».

Création d’un centre d’interprétation

« S’agissant de l’aménagement, des travaux d’assainissement du site seront mis en place et concerneront : des ouvrages hydrauliques qui favoriseront le drainage et l’évacuation des eaux de pluie ; des ouvrages maritimes, avec la création d’ouvrages de protection immergés. Le concours du ministère des Grands Travaux, dont certains travaux relevant directement de son champ de compétence, seront nécessaires à la bonne réalisation de cette opération d’aménagement et le remblaiement de la zone littorale, en particulier pour les parties ayant un niveau inférieur à 50 cm ».

« Ces travaux seront un préalable indispensable aux aménagements du site en lui-même. Concilier le caractère sacré du site et son nécessaire aménagement constitue la principale difficulté. L’aménagement paysager est l’outil qui permettra de réorganiser l’espace de façon à mettre en valeur les différentes parties et fonctions du site. L’élément naturel est la matière première de ce projet. La végétalisation et le reboisement du site permettront d’absorber l’eau, de maintenir les sols en réduisant l’érosion et de régénérer la terre ».

« Le Tahua-marae Taputapuātea i Ōpōa a vocation à accueillir des visiteurs, et pour diverses raisons. La zone prévue pour ces derniers est implantée à 400 m à l’ouest du site. Elle comprendra des parkings visiteurs, un centre d’interprétation d’une superficie de 450 m² ainsi qu’un parcours initiatique qui mènera au Tahua-marae. Le centre d’interprétation devra être une construction qui s’insère de manière cohérente dans le paysage. Il comprendra trois sections : Le pôle d’accueil avec un hall, un comptoir, une billetterie, une boutique, des sanitaires et un local technique ; le pôle ‘parcours de visite’ avec un espace introductif qui est en réalité une salle de projection audiovisuelle, un espace extérieur de transition vers le parcours initiatique et un espace d’interprétation qui ne sera accessible qu’après la visite du site. Le contenu de cette salle permettra d’approfondir la visite autour du site Tahua-marae Taputapuātea i Ōpōa et le pôle administratif avec une surface de bureaux en open space et un bureau dédié à la comptabilité ».

« D’autres petites infrastructures, telles qu’un fare pōte’e, un espace de tatouage, un fare d’artisanat et un snack, y seront aussi prévues. Enfin, la zone technique située le long de la route côté montagne devra être rénovée puisqu’elle intègre à l’heure actuelle un bureau administratif, une salle de réunion, des sanitaires et un parking pour le personnel », conclut le compte rendu du Conseil des ministres.

Le compte rendu complet du Conseil des ministres:

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