Ukraine : Macron accuse Poutine et réclame une France et une Europe plus indépendantes

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Emmanuel Macron a affirmé mercredi que Vladimir Poutine était "seul" à avoir choisi la guerre contre l'Ukraine et a réclamé "des décisions historiques" pour rendre la France et l'Europe "plus indépendantes", en particulier pour assurer leur défense.

Publié le 02/03/2022 à 10:01 - Mise à jour le 02/03/2022 à 10:43

Emmanuel Macron a affirmé mercredi que Vladimir Poutine était "seul" à avoir choisi la guerre contre l'Ukraine et a réclamé "des décisions historiques" pour rendre la France et l'Europe "plus indépendantes", en particulier pour assurer leur défense.


L’Europe « doit accepter de payer le prix de la paix, de la liberté, de la démocratie » et « investir davantage pour moins dépendre des autres continents », a-t-il demandé dans une allocution télévisée. Pour cela, Macron a promis que des décisions fortes seraient prises par les 27 lors du sommet de l’UE à Versailles les 10 et 11 mars.

« Je défendrai une stratégie d’indépendance énergétique européenne », a-t-il détaillé, car « nous ne pouvons plus dépendre des autres et notamment du gaz russe pour nous déplacer nous chauffer, faire fonctionner nos usines ».

En outre « notre défense européenne doit franchir une nouvelle étape » pour ne plus dépendre d’autres pour se défendre, estime-t-il. La France, elle, « amplifiera l’investissement dans sa défense, décidé dès 2017″ et poursuivra sa stratégie d’indépendance économique », a-t-il affirmé.

La France « prendra sa part »  pour accueillir les réfugiés ukrainien, a-t-il promis, notamment « en accueillant les enfants forcés à l’exil, séparés de leur père resté combattre ». Pour lui, c’est « bien seul et de manière délibérée que reniant un à un les engagements pris devant la communauté des nations, le président Poutine a choisi la guerre ».

« La Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur », « cette guerre n’est pas un conflit entre l’Otan et la Russie » et « encore moins une lutte contre le nazisme, c’est un mensonge », a-t-il estimé.

Mais « nous ne sommes pas en guerre contre la Russie », a-t-il lancé, se disant « aux côtés de tous les Russes qui refusent qu’une guerre indigne soit menée en leur nom ». Il s’est aussi redit prêt au dialogue avec le président russe. « J’ai choisi de rester en contact, autant que je le peux et autant que c’est nécessaire, avec le président Poutine pour chercher sans relâche à le convaincre de renoncer aux armes ».

Il a par ailleurs averti que le conflit pèserait sur l’économie française. « Notre agriculture, notre industrie nombre de secteurs économiques vont souffrir ». « Notre croissance sera immanquablement affectée par le renchérissement du prix du pétrole, du gaz, des matières premières a et aura des conséquences sur notre pouvoir d’achat », a-t-il précisé. Mais le chef de l’État a promis de « protéger » les Français contre cet impact en aidant les secteurs les plus exposés, en particulier pour leur trouver de nouveaux débouchés.

Il a rappelé avoir demandé à son Premier ministre Jean Castex « d’élaborer pour les prochains jours un plan de résilience économique et social pour répondre à toutes ces difficultés« . « La guerre en Europe n’appartient plus à nos livres d’histoire ou nos livres d’école elle est là, sous nos yeux », a-t-il conclu.

Sans évoquer sa déclaration de candidature, il a brièvement souligné que « cette guerre vient aussi percuter notre vie démocratique et la campagne électorale qui s’ouvre officiellement à la fin de cette semaine », mais « qui ne nous empêchera pas de nous réunir sur l’essentiel », a-t-il dit.

Jeudi 24 février, au lancement de l’invasion russe, le chef de l’État « avait pris l’engagement de tenir informés les Français de l’évolution de la situation ». Une promesse qu’il a renouvelée mercredi.

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