« Il n’y a pas urgence à se rendre à Paris à la fin du mois car les sujets d’ordre de souveraineté qui doivent se discuter avec l’Etat français méritent des séances de préparation », ont indiqué devant la presse les dirigeants de la coalition indépendantiste, qui s’était réunie samedi en convention.
« Le format et l’ordre du jour pas clairs » ont été invoqués par le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), qui a demandé à l’Etat « de missionner un haut responsable habilité à préparer » le déplacement.
Le ministère des Outre-mer a indiqué à l’AFP que le FLNKS avait déjà posé ces conditions lors de réunions en visioconférence la semaine dernière avec le ministre Sébastien Lecornu, et que le ministère « travaillait pour les étudier et voir comment y répondre ».
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« À ce stade », un report de cette réunion n’est pas envisagée.
Jean Castex a convié à Paris un panel de dirigeants loyalistes et indépendantistes du 25 mai au 3 juin « pour parler de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ». Dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998), un troisième et dernier référendum sur l’indépendance aura lieu avant octobre 2022. Emmanuel Macron pourrait également les rencontrer.
Les conséquences du oui et du non à l’indépendance ainsi que la date du scrutin, qui fait craindre un retour des tensions communautaires, étaient les principaux sujets à l’agenda.
Les deux premiers scrutins référendaires des 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 ont été remportés à 56,7% puis 53,3% par les partisans du maintien de l’île dans la France.
Le FLNKS a en outre indiqué qu’il ne participerait pas à la restitution jeudi des résultats de la consultation citoyenne, lancée par l’Etat pour permettre à la société civile de prendre part au débat sur le devenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Ces décisions interviennent alors que les indépendantistes ont remporté mi-février la majorité des membres du gouvernement collégial, six sur 11, après avoir fait chuter le précédent exécutif dirigé par le loyaliste Thierry Santa.
Faute d’accord entre les deux courants du FLNKS sur le nom du président, le gouvernement élu n’est toutefois pas encore entré en fonction.
Après d’intenses tractations, les indépendantistes se sont « engagés (mercredi) à installer » un président, lors de la prochaine convocation du gouvernement le 12 mai.