Métropole : la justice dispense de peine un consommateur de cannabis à fins thérapeutiques

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Publié le 15/03/2018 à 13:24 - Mise à jour le 15/03/2018 à 13:24

A la barre, l’homme, qui suivait un traitement aux rayons X après avoir été opéré d’un mélanome, a expliqué que la morphine « ne (lui) faisait presque plus rien ». Il décide alors de cultiver son propre cannabis plutôt « que d’en acheter à un trafiquant ». « Quelqu’un m’a donné les graines. Je les ai plantées dans mon jardin. Je n’ai pas essayé de les cacher », a déclaré le prévenu, poursuivi pour détention et usage de stupéfiants.

Sa production : six pieds de cannabis que les gendarmes ont saisis à son domicile. « Je fumais un à cinq joints par jour suivant les crises de douleur. J’avais conscience que ce n’était pas légal mais le cannabis, ça me pose, ça me détend plus que la morphine », a expliqué le prévenu, en invalidité depuis février 2015.
« Les gendarmes m’ont pris le matériel et je suis retourné sur la morphine. C’était une horreur », a raconté le quadragénaire, suivi par l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) et qui a fourni les justificatifs sur son cancer, ses traitements, l’ablation de trois de ses côtes, les douleurs ressenties.
« J’entends les justifications données sur votre usage de cannabis à but thérapeutique. S’il n’y avait pas ces justificatifs, j’aurais demandé une condamnation », a déclaré la procureure Audrey Galaud qui avait requis « une peine de 100 euros d’amende » à son encontre.

En France, seul un médicament dérivé du cannabis, le Marinol, est autorisé, mais pour une utilisation temporaire et très contrôlée.
Le 1er mars, la Grèce a légalisé la production de cannabis thérapeutique et de produits pharmaceutiques dérivés, rejoignant ainsi une dizaine de pays de l’Union européenne ayant autorisé le cannabis à des fins médicales, dont l’Espagne et l’Allemagne.

AFP

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