Sa production : six pieds de cannabis que les gendarmes ont saisis à son domicile. « Je fumais un à cinq joints par jour suivant les crises de douleur. J’avais conscience que ce n’était pas légal mais le cannabis, ça me pose, ça me détend plus que la morphine », a expliqué le prévenu, en invalidité depuis février 2015.
« Les gendarmes m’ont pris le matériel et je suis retourné sur la morphine. C’était une horreur », a raconté le quadragénaire, suivi par l’hôpital Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) et qui a fourni les justificatifs sur son cancer, ses traitements, l’ablation de trois de ses côtes, les douleurs ressenties.
« J’entends les justifications données sur votre usage de cannabis à but thérapeutique. S’il n’y avait pas ces justificatifs, j’aurais demandé une condamnation », a déclaré la procureure Audrey Galaud qui avait requis « une peine de 100 euros d’amende » à son encontre.
En France, seul un médicament dérivé du cannabis, le Marinol, est autorisé, mais pour une utilisation temporaire et très contrôlée.
Le 1er mars, la Grèce a légalisé la production de cannabis thérapeutique et de produits pharmaceutiques dérivés, rejoignant ainsi une dizaine de pays de l’Union européenne ayant autorisé le cannabis à des fins médicales, dont l’Espagne et l’Allemagne.