La Nouvelle-Calédonie fait le choix de la France

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Publié le 03/11/2018 à 1:48 - Mise à jour le 03/11/2018 à 1:48

La Nouvelle-Calédonie a fait le choix dimanche de rester dans le giron français au terme d’un référendum d’autodétermination historique, consacrant selon le président Macron une « marque de confiance dans la République ».

Le non à l’indépendance l’a emporté avec 56,4% des voix contre 43,6% pour le oui, a indiqué le haut-commissariat. Le score du non se situe cependant très en deçà de ce que les sondages prévoyaient. La participation a été massive, avec 80,63% de votants.
 
Peu avant la proclamation définitive des résultats, Emmanuel Macron a exprimé son « immense fierté que nous ayons passé ensemble cette étape historique », se félicitant d’une « marque de confiance dans la République française ».
 
« Je veux aussi dire la fierté pour le chef de l’État que la majorité des Calédoniens aient choisi la France », a ajouté M. Macron dans une allocution télévisée depuis l’Élysée, en estimant qu’il n’y avait « pas d’autre chemin que celui du dialogue ».
 
Le Premier ministre Édouard Philippe est attendu sur place lundi.

Si le non à l’indépendance l’a emporté, le résultat a aussi été salué par les indépendantistes qui s’estiment confortés par leur score, alors que les sondages prévoyaient une large victoire du non, dans une fourchette de 63 à 75%.

Fort de ce résultats supérieur à leurs attentes, les indépendantistes ont aussitôt réaffirmé leur volonté d’aller jusqu’au bout de l’accord de Nouméa (1998) et de demander l’organisation de deux autres référendum dans les quatre ans à venir, comme prévus par l’accord.

> Le Oui « à deux doigts de la victoire »

« Le non a gagné ce soir. Mais nous on dit : le oui est là, c’est un acquis sur lequel nous allons continuer à construire », a souligné Gérard Regnier, directeur de campagne du FLNKS.
« Les kanak ont pris conscience que c’était à eux de montrer leur détermination à être enfin libres. On est à deux doigts de la victoire, et il nous reste deux consultations à venir », a aussi souligné Alosio Sako, président du rassemblement démocratique océanien (FLNKS).

Philippe Michel, secrétaire général de Calédonie Ensemble principal parti non indépendantiste, « continue de penser que c’est mieux si on peut se passer d’un deuxième et d’un troisième référendum » mais qu’il ne s’opposerait pas à l’accord de Nouméa, qui est « constitutionnalisé »

« Est-ce que la Nouvelle-Calédonie a vraiment quatre ans à perdre ? », a de son côté demandé Sonia Backès, présidente du groupe Les Républicains au Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Elle plaide pour « trouver une solution et remplacer ce deuxième et troisième référendum » afin de « stabiliser enfin la Nouvelle-Calédonie ».

Alors que les différents responsables politiques ont salué la large participation et le déroulé du scrutin, plusieurs voitures ont été brûlées et deux « faits de caillassages » ont été signalés, a-t-on appris auprès du haut-commissariat. Les autorités craignaient en amont du scrutin qu’une victoire du non puisse inciter une partie de la jeunesse kanak, marginalisée, à des débordements.

AFP

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