En Australie, l’état de la Grande Barrière de corail s’améliore

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Selon l’Institut australien des sciences marines, les parties situées au nord et au centre de la Grande Barrière de corail ont, l’an passé, enregistré une nette croissance de la couverture corallienne, pour la première fois depuis 36 ans, date de la mise en place d’une surveillance de ce vaste site classé au patrimoine de l’Unesco.

Publié le 04/08/2022 à 10:13 - Mise à jour le 04/08/2022 à 10:14

Selon l’Institut australien des sciences marines, les parties situées au nord et au centre de la Grande Barrière de corail ont, l’an passé, enregistré une nette croissance de la couverture corallienne, pour la première fois depuis 36 ans, date de la mise en place d’une surveillance de ce vaste site classé au patrimoine de l’Unesco.

Les scientifiques en charge de 87 sites affirment que le récif a connu un rebond plus rapide que prévu. Les coraux de type « acropora » (ou coraux corne de cerf), qui participent à la création de récifs coralliens, ont notamment connu une croissance rapide. Une preuve que le récif peut encore se remettre lors de périodes exemptes de graves perturbations, selon le directeur général de l’Institut australien des sciences marines Paul Hardisty.

Plusieurs événements peuvent cependant freiner ces progrès. Les cyclones, les épisodes de blanchiment (dus au réchauffement de la température de la mer) et l’apparition d’étoiles de mer dévoreuses de coraux (l’acanthaster), ont ainsi décimé la partie Sud du récif, qui semblait pourtant en voie de guérison il y a un an.

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Pour Terry Hughes, spécialiste des sciences marines, les espèces à l’origine de cette reprise sont très vulnérables au réchauffement des océans. Il estime que le remplacement des grands coraux, vieux et à croissance lente, qui ont défini le récif, n’est probablement « plus possible ».

Zoe Richards, chercheur à l’université Curtin, a également mis en garde contre un excès d’optimisme. « Cette tendance au rétablissement est alimentée par une poignée d’espèces d’Acropora et cela signifie que le prochain événement de stress thermique pourrait facilement décimer ces communautés coralliennes, une fois de plus », selon elle.

La couverture corallienne a atteint 36% sur les sites surveillés dans la partie nord du récif, contre 27% en 2021. Dans la partie centrale, la hausse est moins importante et leur nombre est en baisse dans le sud. 

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