COP27: désaccords persistants avant la dernière ligne droite

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À quatre jours de la fin prévue de la COP27, il reste "beaucoup de travail" pour surmonter les divisions entre pays responsables du réchauffement et ceux qui réclament de l'aide pour y faire face, a prévenu lundi Sameh Choukri, président de la conférence de l'ONU sur le climat. Pour ce dernier, "Il faut maintenant changer de vitesse".

Publié le 14/11/2022 à 11:37 - Mise à jour le 14/11/2022 à 11:38

À quatre jours de la fin prévue de la COP27, il reste "beaucoup de travail" pour surmonter les divisions entre pays responsables du réchauffement et ceux qui réclament de l'aide pour y faire face, a prévenu lundi Sameh Choukri, président de la conférence de l'ONU sur le climat. Pour ce dernier, "Il faut maintenant changer de vitesse".

Dans un point sur l’état des négociations entre pays émetteurs de gaz à effet de serre et victimes du réchauffement climatiques, le président de la COP27 (conférence mondiale sur le climat à Charm el-Cheikh, en Egypte, prévue jusqu’à vendredi) Sameh Choukri a rappelé l’ampleur de la tâche à accomplir, en matière diplomatique.

« Nous avons terminé sur certaines questions, mais il reste encore beaucoup de travail si nous voulons obtenir des résultats significatifs et tangibles dont nous pourrons être fiers« , a-t-il exhorté. Entre autres points litigieux : l’atténuation (baisse des émissions), l’adaptation aux effets prévisibles du changement climatique et les finances, notamment pour les « pertes et dommages » déjà inévitables, qui frappent souvent les pays les plus pauvres, les moins responsables du réchauffement.

Du Pakistan noyé sous les inondations il y a quelques mois aux petites îles du Pacifique menacées par la montée de l’océan, les pays en développement réclament de leur côté plus d’argent aux pays riches qui n’ont pas respecté leur promesse de porter à 100 milliards de dollars par an leur aide destinée à la réduction des émissions et l’adaptation aux impacts. 

Joe Biden pendant la COP27 (Crédit Photo : AHMAD GHARABLI / AFP)

Ils revendiquent également désormais la mise en place d’un mécanisme spécifique pour faire face aux « pertes et dommages » déjà subis. Europe et États-Unis y sont notamment très réticents, et le président Biden a soigneusement évité le terme lors de son bref passage vendredi à la COP, plaidant plutôt pour mobiliser le secteur privé.

Créer un mécanisme dédié, « est-ce que c’est la bonne solution? On pense que ce n’est pas le cas« , indique de son côté une source européenne à l’AFP, préférant l’utilisation d’organismes existants comme le Fonds Vert pour le climat.

La présidence allemande du G7 et une soixantaine de pays vulnérables ont lancé lundi à la COP27 un « bouclier« , nouvelle structure pour aider, notamment via des assurances, les populations à financer les impacts du réchauffement, initiative accueillie avec prudence par les ONG.

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