Un article paru mardi dans National Geographic reprend une étude réalisée par des chercheurs du
Centre des études nucléaires de l’université Columbia pour affirmer que les îles Marshall sont à nouveau viables. Ces scientifiques se sont rendus dans le nord de l’archipel pour procéder à des mesures. D’après
leur étude, publiée dans la revue américaine PNAS, le taux de radioactivité s’est avéré particulièrement faible dans cinq des six îles analysées. Il avoisine, par exemple, les 0,076 millisievert par an en moyenne à Enewetak. Loin derrière celui de Central Park, au centre la ville de New York, qui flirte avec la limite d’exposition du public de 1 millisievert par an.
Pourtant l’archipel du Pacifique a été le théâtre de nombreux essais nucléaires réalisés par les États-Unis au début de la guerre froide. Entre 1946 et 1958, pas moins de 67 essais nucléaires ont été réalisés au-dessus des atolls de Bikini et d’Enewetak. Les forts taux de radioactivité avait d’ailleurs conduit le gouvernement américain à décréter certaines îles inhabitables. Une interdiction qui perdure toujours aujourd’hui.
L’article explique que, selon toute vraisemblance, la radioactivité de l’archipel s’est dissipée dans l’air au cours des dernières décennies. Les chercheurs en concluent que les îles interdites pourraient, à terme, redevenir habitables.
Rédaction web