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Un énorme glissement de terrain s’est produit à Itogon, sur l’île de Luçon, dans le nord de l’archipel, et le maire de la localité, Victorio Palangdan, estime qu’une quarantaine de personnes pourraient toujours être ensevelies.
Cette coulée de boue est survenue quand Mangkhut a déversé en quelques heures l’équivalent d’un mois de pluie. Elle a emporté une construction abandonnée par l’opérateur d’une mine d’or utilisée par des mineurs et leurs familles comme abri d’urgence.
Le glissement de terrain a détruit les routes, si bien que les autorités n’ont pas pu faire venir d’équipements lourds pour accélérer les recherches.
« Il y a 99% de risque que tous soient morts, mais il y a un 1% de chance de retrouver des survivants »
La catastrophe était presque annoncée car le typhon est arrivé après près d’un mois de pluies de mousson ininterrompues qui avaient gorgé d’eau et fragilisé les sols de la région. Autre facteur aggravant, le fait que les normes de sécurité soient peu suivies dans le secteur minier aux Philippines, où des effondrements de tunnels dans les zones aurifères sont relativement fréquents.
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Des familles en pleurs étaient rassemblées près de panneaux recensant les morts et les disparus, tandis que d’autres allaient inspecter les dépouilles récupérées pour identifier éventuellement leurs proches. « Nous sommes en paix car son corps a été retrouvé », a déclaré à l’AFP Teresa Buucan après que la dépouille de son neveu eut été sortie de terre. « Il n’y a rien que nous pouvons faire, c’était un accident. Peut-être que c’est la volonté de Dieu. »
Les Philippines sont balayées chaque année par une vingtaine de typhons qui contribuent à maintenir une importante partie de la population dans une situation de pauvreté. Accompagné de rafales à plus de 240 km/h, le typhon a semé le chaos à Hong Kong, où les gratte-ciel ont vacillé pendant des heures sous la violence du vent, des arbres ont été arrachés et des routes endommagées.
L’ex-colonie britannique était toujours affairée au déblaiement des rues, les habitants participant eux-mêmes aux efforts de nettoyage et de collecte des débris. Les écoles demeuraient fermées mardi pour la deuxième journée d’affilée dans la mégapole, où 300 personnes ont été blessées.
Rédaction web avec AFP