Le massacre du 15 mars, durant lequel un suprémaciste blanc avait ouvert le feu dans deux mosquées pendant la prière du vendredi, avait été suivi d’un net durcissement des lois sur les armes. Le gouvernement avait interdit les armes semi-automatiques de type militaire (MSSA) comme celles utilisées par l’auteur du massacre. Mais il avait estimé que cela n’était pas assez.
« Posséder une arme à feu est un privilège et non pas un droit », a déclaré vendredi aux journalistes à Christchurch la Première ministre Jacinda Ardern. « Cela signifie que nous devons faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer que seuls les honnêtes citoyens qui respectent la loi peuvent obtenir des permis de port d’armes et utiliser des armes à feu. »
La nouvelle loi prévoit la création d’un registre permettant de recenser les propriétaires de chaque arme qui circule légalement dans le pays. Le texte aggrave les peines de prison pour ceux qui fournissent des armes à des personnes n’ayant pas de permis, et encadre plus étroitement l’importation et la vente. La police aura à déterminer si les personnes demandant un permis de port d’arme ont « l’honorabilité et les aptitudes requises » pour en avoir un et pourra le refuser à quiconque fait l’apologie de l’extrémisme, a été condamné pour un crime violent ou a des antécédents de problèmes psychiatriques. Avoir fait une tentative de suicide pourra être un motif de refus.
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Le registre national, qui sera mis en place sur cinq ans, comportera des informations sur les 1,2 million d’armes qui se trouvent dans le pays de cinq millions d’habitants.
Le ministre de la Police Stuart Nash a précisé que l’actuelle législation sur les armes datait de 1983 et nécessitait une révision.
L’auteur de la tuerie de Christchurch, Brentan Tarrant, est un ressortissant australien qui s’était légalement procuré son arsenal alors qu’il vivait dans l’Ile du Sud de la Nouvelle-Zélande.
Un programme de rachat des armes semi-automatiques de type militaire (MSSA), désormais illégales, a été lancé en juin.