A Orly, les passagers pour les Etats-Unis soumis à un nouveau test de sécurité

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Publié le 14/11/2017 à 14:38 - Mise à jour le 14/11/2017 à 14:38

Comme c’est déjà le cas pour les vols à destination d’Israël, il faut désormais montrer patte blanche si l’on veut, comme Christophe, espérer franchir les portes de l’embarquement et s’envoler pour New York.
« On vous demande votre nationalité, votre adresse, votre nom, votre prénom, si vous venez d’un pays qui est « blacklisté » », comme l’Irak, par exemple », explique ce banquier du Mans. 
Mais « quand je vois la vitesse à laquelle ça a été validé, je pense que c’est juste une formalité », ajoute ce quinquagénaire, circonspect quant à l’efficacité de ce nouveau questionnaire. 

Séverine trouve, elle, « ridicules » les questions que lui a posées l’agent de sécurité, employée d’une entreprise privée, avant de l’autoriser à se présenter à l’enregistrement.
Si aucune file d’attente n’était visible jeudi devant les comptoirs d’Air France et de British Airways à Orly-Ouest, la fluidité du trafic passager pourrait être affectée, car l’ensemble des compagnies aériennes sont appelées à adopter rapidement ces mesures, qui entrent dans le cadre de la politique d’immigration de l’administration Trump.

 
Employé d’une entreprise de sécurité en région parisienne, Pascal note ainsi qu’à cause de ces nouvelles mesures, il n’a pas pu « s’enregistrer de façon électronique » et a dû se présenter au guichet. 
Mais pour les autorités, le risque que les vols soient retardés en cas d’affluence aux guichets est faible : « Les passagers sont convoqués tellement en avance qu’il n’y a pas de raison que cela soit engorgé », estime une source aéroportuaire. 
Et si le vol à destination de New York emprunté par Christophe ou Séverine a décollé avec 40 minutes de retard, ce peut être aussi bien « à cause du brouillard », très dense ce jeudi sur Orly, ajoute-t-elle.

De fait, plusieurs compagnies ont annoncé qu’elles demanderaient à leurs clients d’arriver encore plus tôt qu’avant. Chez Norwegian Airlines, les comptoirs d’enregistrement seront désormais ouverts quatre heures avant le départ. Et Cathay Pacific a précisé que ses passagers ne pourraient plus s’enregistrer en ligne depuis chez eux.

Pour Samuel, cadre commercial à Nice, ce n’est pas un « Français volant sur Air France » comme lui qui aura toutefois le plus à souffrir du renforcement des contrôles : mais une personne « qui vient avec sa famille de Turquie, elle, on va peut-être l’embêter un peu plus ». 

Outre le questionnaire, Cathy croit savoir que des fouilles « un peu plus approfondies » que le simple fait d' »écarter les bras » et de « vider les sacs » vont être opérées sur les passagers. « Je ne sais pas ce qu’on va nous faire », se demande cette enseignante de Marseille, « à part nous passer aux rayons X pour voir si effectivement on n’a pas pu ingérer des substances ». 

Selon Air France, les compagnies doivent aussi prendre « des mesures de sûreté supplémentaires autour de l’avion, cabine et soute » pour les vols à destination des Etats-Unis.

AFP

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