Comment sensibiliser la population à l’autisme ? Au fenua, 230 enfants présentent un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Un ensemble de troubles neurobiologiques qui ne se détecte pas toujours à temps et qui, souvent, bouleverse les parents.
C’est pour eux que l’association entre deux mondes, organisatrice de la journée de sensibilisation à l’autisme ce samedi dans les jardins de Paofai, a vu le jour en 2016. L’un de ses principaux combats : l’inclusion des enfants autistes en milieu scolaire. « C’est inadmissible de les mettre de côté, lance Moerani, bénévole de l’association. Je pense qu’il faut que toutes les écoles et la DGEE prennent en charge ces enfants, leur viennent en aide, les accueillent » . Si dans l’hexagone des classes spécialisées de maternelles fleurissent un peu partout dans les écoles traditionnelles, ce n’est pas le cas en Polynésie où les enfants autistes ne sont accueillis qu’à l’âge de 5 ans dans des classes ordinaires.
Une problématique entendue par le ministre de l’Éducation Rony Teriipaia, qui a pris part à l’événement. « Tous les enseignants ont énormément de difficultés. C’est difficile, on sait déjà les détecter, on sait déjà qu’ils sont atteints d’autisme. Mais la prise en charge n’est pas officielle, donc le but c’est de faire en sorte d’intensifier les moyens matériels et humains, et évidemment financiers, puisqu’il faut accompagner tout ce personnel enseignant » , résume-t-il.
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L’inclusion des enfants autistes en milieu scolaire fera l’objet de discussions entre toutes les parties concernées lors d’un séminaire avant la fin de l’année, assure le ministre. Autre annonce : l’inscription de cette inclusion dans la future charte de l’Éducation. Un échéancier est aussi en cours de réflexion avec l’association entre deux mondes.