Musicien, le mis en examen « voulait louer légalement un lion pour le faire apparaître dans un clip » et a fini par se voir proposer « d’acheter un lionceau », a affirmé à l’AFP son avocate Noémie Saidi-Cottier.
« Il ne trafique pas, il ne maltraite pas », a-t-elle ajouté, évoquant une personnalité « immature » qui ne « se rendait pas compte ».
Le jeune homme était déjà connu pour avoir paradé sur un cheval au printemps à Montreuil, casque de moto en guise de bombe. L’équidé, enfermé dans un parc public, avait été saisi par la police et confié à une association de défense des animaux.
Sur une photo consultée par l’AFP, prise avant l’interpellation, on voit le jeune homme accroupi, tenant le lionceau en laisse, en train de regarder son téléphone torse nu. Selon une source proche de l’enquête, il serait entré en possession du félin en septembre.
L’information judiciaire cherchera notamment à établir la provenance de l’animal.
Le lionceau, initialement présenté comme une femelle, est un mâle d’environ trois mois, a précisé Arnauld Lhomme, salarié de la fondation 30 millions d’amis qui a temporairement placé le félin dans un refuge en Mayenne. Selon lui, un vétérinaire a relevé qu’il était « dans un mauvais état général, souffrait probablement d’un retrait trop précoce de la mère et d’une alimentation non adaptée ».
En 2016, un jeune tigre avait également été découvert en Seine-Saint-Denis : d’abord caché à Saint-Ouen – où des dealeurs monnayaient des selfies en sa compagnie contre quelques euros – le félin avait été abandonné lorsque la police s’était mise à sa recherche. Il avait été confié un refuge de la Loire.