La tuberculose, une maladie antique toujours d’actualité

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Chaque 24 mars est l’occasion de faire un point sur la peste blanche, plus communément appelée tuberculose. Si la prévalence se stabilise au fenua avec 20 cas pour 100 000 habitants, cette maladie inquiète toujours les autorités sanitaires. Très contagieuse, elle touche principalement les poumons et aurait mutée en Polynésien en souche multirésistante. Une cinquantaine de cas seraient détectés chaque année.

Publié le 24/03/2023 à 17:44 - Mise à jour le 25/03/2023 à 11:33

Chaque 24 mars est l’occasion de faire un point sur la peste blanche, plus communément appelée tuberculose. Si la prévalence se stabilise au fenua avec 20 cas pour 100 000 habitants, cette maladie inquiète toujours les autorités sanitaires. Très contagieuse, elle touche principalement les poumons et aurait mutée en Polynésien en souche multirésistante. Une cinquantaine de cas seraient détectés chaque année.

La tuberculose et ses symptômes sont connus depuis l’antiquité et continuent à tuer sur les cinq continents. Selon l’OMS, 1,6 millions de personnes auraient succombé à ce mal surnommé « peste blanche ».

Avec 56 cas en 2022 et 13 depuis le début de l’année, la Polynésie française n’est pas épargnée. De surcroît, une souche endémique et multirésistante aux traitements semble se propager sur le territoire de manière inquiétante.

Selon le responsable du centre de consultation spécialisé en maladies infectieuses et tropicales au centre hospitalier de la Polynésie française, le Dr Lam Nguyen, cette souche ne répond pas au traitement habituel. « Cela complique beaucoup la prise en charge des patients. Il faut les médicaments de 2e ou 3e ligne, qui sont plus difficiles à jauger. Ils sont plus toxiques, moins efficaces, la durée de traitement est plus longue et chère…C’est un cauchemar de santé publique« , souffle-t-il.

Cette maladie infectieuse qui s’attaque généralement aux poumons trouve en Polynésie un terrain favorable. Les problèmes d’obésité et de diabète n’aident pas, les comorbidités nécessitant plus de vigilance.

Des dépistages gratuits pour prévenir l’infection

Détectée à temps la tuberculose se soigne bien, à l’image d’Henri. Ce fringant octogénaire s’étonne encore d’avoir contracté cette maladie, qu’il pensait « éliminée, comme d’autres maladies« . Diagnostiqué à temps par son médecin généraliste, il est aujourd’hui sorti d’affaire. Il a néanmoins dû suivre un protocole médicamenteux précis. « Le traitement était dur. J’avais 9 cachets par jour à avaler pendant 6 mois, puis 5 cachets, puis 2 jusqu’à la fin, soit pendant un an« , se souvient-t-il.

Un dépistage gratuit est disponible pour prévenir cette infection. Les autorités sanitaires invitent toutes personnes souffrantes de toux persistante, fièvres et autres sueurs nocturnes de se rapprocher de son médecin traitant.

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