C’est un nouveau sanctuaire pour les victimes de violences et leurs enfants qui va voir le jour à la Presqu’île. Jusqu’à présent, c’est au domicile même de la présidente de Vahine Orama Tahiti Iti que les victimes trouvaient refuge. Cela fait 20 ans que Marie-Noëlle Epetahui consacre sa vie à ces femmes. Un centre d’accueil qui leur est destiné, elle l’attendait impatiemment. Rien qu’en 2020, 300 femmes se sont tournées vers l’association. En 2021, elles sont plus de 200. « C’est un chiffre malheureusement que nous connaissons », déplore le haut-commissaire, Dominique Sorain. « Il y a beaucoup de femmes qui sont victimes. C’est important qu’on accompagne les associations ».
Le nouveau centre surplombe la résidence Mariani, qui abritait d’anciens logements militaires et où 24 fare OPH seront proposés à la location. Le foyer des vahine consiste quant à lui en un F6 de 148 m2 qui comprend 5 chambres, 2 salles de bain et des espaces communs. Une deuxième maison a été cédée à l’association et fera office de centre administratif. Coût global de la résidence et du foyer : 1,3 milliards de Fcfp co-financés par l’Etat et le Pays. « Nous avons même souhaité dédier le logement qui est juste en bas pour les besoins de l’encadrement. Et puis plus bas nous aurons des bureaux, nous aurons des salles pour pouvoir ausculter ces femmes qui vont aussi avoir besoin d’un suivi sanitaire », explique le ministre du logement Jean-Christophe Bouissou.
Si l’arrivée du nouveau centre témoigne d’un progrès, les moyens dont disposent les associations restent insuffisants devant l’ampleur des violences faites aux femmes. La Polynésie enregistre chaque année en moyenne 1 500 victimes.
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