En juillet 2014, la commune de Teahupo’o ont réitéré cette pratique. La pêche, la baignade et la navigation ont été interdits sur une zone de 7600 kilomètres carré, entre le spot de la vague de Teahupo’o et le fenua aihere.
Objectif : permettre à la population de poissons d’augmenter.
Gérard Parker, maire délégué de Teahupo’o, explique :
« Les œufs sont largués dans cette zone. Les géniteurs viennent pour y larguer leurs œufs et après, ils partent au large, pour la fécondation. »
En 2014, l’annonce de ce dispositif n’a pas tout de suite convaincu. Dans cette commune où 80 % de la population est sans emploi, la pêche est primordiale.
Les pêcheurs ont pris peur. L’un d’entre eux se souvient :
« Je vis de la pêche alors je me suis dit que je n’allais plus avoir de poissons. »
Quatre ans plus tard, le discours a changé. Les habitants sont satisfaits du rahui et sont impressionnés de ses bienfaits.
Les contestataires sont même devenus les gardiens du rahui. Le dispositif vient d’être prolongé jusqu’en 2020.
Le reportage de Tamara Sentis et Davidson Bennett