Le professeur Legendre précise : « On confronte les difficultés des patients qui ont fait des complications de rejets. On essaie de voir quel est le meilleur traitement. On discute des différentes possibilités et on essaie de parvenir à une décision qui va aider les malades. »
Avec l’équipe du service de néphrologie de l’hôpital de Taaone, le spécialiste traite cinq patients par jour. Cela lui permet de réaliser un suivi au cas par cas pour adapter au mieux les traitements, notamment en cas de rejet du greffon. Christophe Legendre précise : « Le rejet, ça ne veut pas dire qu’on perd le greffon. Ça veut dire que l’organisme essaie de se débarrasser du greffon. Heureusement, on arrive à la diagnostiquer avant que ce soit un échec et donc à modifier le traitement antirejet, soit par des perfusions de cortisone, soit par des choses un peu plus agressives et on modifie le traitement à long terme pour essayer d’être plus efficace. Mais ça ne veut pas dire que le rein est perdu. »
La greffe reste le traitement le plus efficace et le moins cher pour les insuffisants rénaux. Problème : les donneurs manquent à l’appel. 10 greffes ont été réalisées depuis le début de l’année. L’an passé, il y en a eu 17. Or, le nombre de malades ne cesse d’augmenter. Depuis 10 ans, 50 nouveaux patients doivent suivre un traitement par dialyse chaque année. 140 personnes sont aujourd’hui en attente de greffe.
Le reportage de Thomas Chabrol