Un salon par et pour les femmes

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Publié le 09/03/2018 à 12:14 - Mise à jour le 09/03/2018 à 12:14

En Polynésie, une entreprise sur trois est dirigée par une femme et pas uniquement dans les secteurs du prêt à porter, ou de la beauté, branches que l’on attribue un peu hâtivement à la gente féminine. Samantha Finck et Vaimiti Vanen Tunoa en sont les exemples parfaits. Samantha Finck dirige la société Eco Fare qui crée des produits d’entretien, 100% naturel et made in Tahiti. « J’ai commencé par élaborer ces produits pour moi et ma famille, et je me suis rendue compte que c’était des recettes assez simples. Des recettes de grand-mère. » Des recettes simples et surtout écologiques. « Cela me tenait à cœur, pour notre bien-être, et éviter de jeter trop de déchets à la poubelle, puisque l’on a un système de vente en vrac pour nos produits. »

Pour autant, Samantha n’est pas déchargée des aléas et tracasseries de la vie familiale, signe qu’il reste pas mal d’efforts à faire pour faire évoluer la mentalité masculine. « C’est un peu compliqué en termes d’organisation, il faut gérer les enfants, les activités à coté, mais quand on est organisée, cela se passe bien. »

Pour cette entrepreneuse, pas d’hésitation. Si on est motivé et de l’énergie à revendre, « Il faut y aller, tout est gérable avec une bonne organisation. » Quant au créneau qu’elle a choisi, des produits d’entretien bio, « Les gens sont très contents de pouvoir trouver des produits différents, et pour l’instant, bien que mon activité soit récente, cela démarre bien et je suis plutôt contente. »
 

Vaimiti Vanen Tunoa, de son côté, va fêter un an d’existence de son entreprise au mois d’avril. Et cela dans un secteur où l’on ne s’attend pas forcément à tomber sur une femme. Une conserverie de thon« C’est une belle aventure, d’autant que l’on connaît un succès auquel l’on ne s’attendait pas. On a créé une gamme de produit qui a trouvé son marché et les gens sont réceptifs à notre démarche ». Un commerce dans l’air du temps. « On utilise des produits frais, sans additifs ni conservateur et on respecte la nature avec une pêche durable. »

Quant à la difficulté d’être une femme à la tête d’une entreprise, c’est toujours la même histoire. Il faut se couper en deux et mener deux vies de front. Celle de patronne et de mère de famille. « Il faut allier la vie de maman avec l’entreprenariat, ce qui n’est pas toujours évident. » et d’expliquer : « hier ma fille était malade et il fallait tout de même que j’assure la bonne marche de l’entreprise. Mais, on a autant de capacité que les hommes. »

 Peut être aussi remettre les pendules à l’heure et montrer qu’une femme est autant capable qu’un homme. « On a peut-être plus de choses à prouver et on a envie de réussir. Aujourd’hui, une entreprise sur trois est tenue par une femme. » Pour Vaimiti, peut être que dans quelques années il y aura une semaine internationale de l’homme, car « Au final, on commence tout de même à prendre pas mal de responsabilités, mais il faut quand même continuer à militer pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes, tout simplement ». 
 

Rédaction web avec Tamara Sentis et P.Bastianaggi
 

Le programme du salon de la femme et de l’enfant

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